Le film Harraga Blues, réalisé en 2012 par Moussa Haddad, a été projeté mardi soir en ouverture du 10e Festival «Cinéma et migrations» qui se tient jusqu'à samedi prochain à Agadir (sud du Maroc). L'œuvre du cinéaste algérien est en lice parmi les huit autres films de divers horizons et de différentes sensibilités, pour l'obtention du prix Argana, institué pour la première fois pour les longs métrages, à l'occasion de cette 10e édition. Les sept autres films sont respectivement, Yema, du Marocain Rachid El Ouali, Chronique d'une cour de récré, du Français Brahim Fritah, Le noir (te) vous va si bien, du Français Jacques Bral, Le sac de farine, de la Belge Khadija Leclere, La désintégration, du Français Philippe Faucon, Les baobabs ne poussent pas en hiver, du Sénégalais Henri Henriol et La pirogue, du Sénégalais Moussa Touré. Outre le film algérien, le festival verra la participation du réalisateur algérien Mohamed Zemmouri en qualité de membre du jury, composé de cinq personnes et présidé par Driss El Yazami, président du Conseil marocain des droits de l'homme (CMDH) et du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME). Le festival sera marqué notamment par la projection de quatre films documentaires, Ceuta, douce prison, des réalisateurs français Jonathan Millet et Loïc Richi, Retour à Ramallah du Marocain Benyounes Bakhani, J'étais en prison et vous m'avez visité de la Française Jacqueline Gozland et L'enfance violée du réalisateur marocain Mustapha El Bied. Par ailleurs, plusieurs activités parallèles ont eu lieu durant le festival, dont une série de conférences animées par un parterre d'académiciens et de professionnels, sur des sujets ayant pour thèmes : Migration et handicap ou double handicap, Médias, immigration, diversité, L'immigration espagnole au Maroc et l'immigration marocaine en Espagne. Ce 10e festival devait se tenir en mars 2013 avant son report par les organisateurs «faute de moyens financiers». Il est organisé par l'association Al Moubadara Attakafia (Initiative culturelle) d'Agadir.