Résumé de la 2e partie - Le manuel donne des indications sur la manière d'éviter aux autorités d'être sujettes à la sorcellerie et rassurent le lecteur sur le fait que les juges, en tant que représentants de Dieu, sont immunisés contre le pouvoir des sorcières. Le livre des noms des morts, pour sa part, est conçu en 730 J.-C. à Damas par l'énigmatique – il a connu de nombreux appels au cours des âges et des traductions, on le retrouve sous le nom d' AI Azif ou encore le livre de l' Arabe dément.La version latine comportait sept volumes de plus de 900 pages et il semble que le livre original soit introuvable. Son auteur était un aventurier nomade dont on a retrouvé la trace d'Alexandrie jusqu'au Penjab. Né à Sanaa, au Yemen, c'était un polyglotte dont l'érudition le rendait capable de traduire des manuscrits incompréhensibles aux savants de l'époque. Tout comme Nostradamus, il utilisait des rituels magiques pour explorer les secrets du futur et notamment un encens (composé d'olibanum, storax, dictamnus, opium et haschisch) pour clarifier le passé. C'est pour cet aspect d'excentricité du personnage que de nombreux historiens l'on surnommé «L'Arabe dément». Toujours est-il que Alhazred était un savant de haut niveau ayant accumulé des connaissances mathématiques, philosophiques, théologiques, maîtrisant la magie théurgique aussi bien que les traditions chaldéenne et égyptienne. Comme nous l'avons déjà précisé, le manuscrit original en arabe a totalement disparu. Une transcription latine a été effectuée en 1487 par un prêtre dominicain (Olaus Wormius). Wormius était le secrétaire du premier grand inquisiteur d'Espagne, Tomas de Torquemada. Cette traduction lui valut les flammes du bûcher car il fut convaincu d'hérésie et brûlé vif. Avant d'être arrêté, il avait réussi à transmettre une copie de son manuscrit à Johan Tritheim, abbé de Spanheim. La quasi-totalité des livres issus de la transcription de Wormius fut saisie et brûlée à l'exception d'un exemplaire qui aurait trouvé sa place dans la bibliothèque du Vatican... Près d'un siècle plus tard, en février 1586, une copie du manuscrit de Wormius refait surface à Prague. Alors que le célèbre magicien anglais J. Dee et son assistant E.Kelly résidaient à la cour de l'empereur Rudolph 11. Kelly acheta la copie au cabaliste Jacob Eliezer, surnommé « le Rabbin Noir « et qui avait fui l'Italie après de nombreuses accusations de nécromancie. C'est donc à Prague, en plein âge d'or de la magie, de l'alchimie et de la nécromancie que le Necronomicon faisait à nouveau surface...Le Necronomicon exerça une forte influence sur Kelly dont le comportement changea peu à peu et qui fit à son maître J.Dee un rapport inquiétant sur son contenu. Peu après, Kelly décida de quitter le célèbre magicien et on ne le revit plus jamais... Dee traduisit le manuscrit en anglais alors qu'il était au Christ's Collège à Manchester. (A suivre...)