Le premier colloque national sur l'éditeur-critique et les manuscrits anciens se tient à Djelfa au centre universitaire Ziane-Achour. D'éminents spécialistes et chercheurs des universités d'Alger, de Biskra, de Ouargla, de Mostaganem, de Tlemcen, de Sétif, d?Annaba et des cheikhs de zaouïas (Had Shari, El-Hamel, Messaâd) ont débattu du critique-éditeur et de son rôle dans la recherche, de la traduction et la transcription des manuscrits anciens, de même qu'il a été question de sa problématique, de sa méthodologie, de son travail et de son apport à la connaissance. Le docteur Amar Talbi, de l'université d'Alger, affirme que «les habitants du Maghreb ont une totale méconnaissance de leurs savants», résumant l'esprit du colloque qui se voulait «un appel urgent pour la sauvegarde du patrimoine». La situation peu reluisante dans laquelle se trouve ce patrimoine national inestimable et non recensé «appelle une prise en charge sérieuse de la fonction du critique-éditeur», estime un autre spécialiste, qui précise que les manuscrits anciens sont, en fait, «un trésor qui n'a pas encore été révélé dans toute sa plénitude». Les débats sont axés autour de la rigueur méthodologique et scientifique du critique éditeur, de la spécialisation nécessaire à la transcription d'un ouvrage ancien, des expériences arabes, de l'éditeur-critique à travers les thèses universitaires, des conditions de travail, de l'archivage dans les zaouïas, de la sauvegarde des manuscrits dans les institutions traditionnelles, et des bibliothèques privées de manuscrits anciens.