Résumé de la 6e partie - Alors que la situation est supposé grave. Le commandant décide de prendre le temps de larguer du carburant. Ce qui surprend le contrôleur... «Swissair 111, virez à gauche au 2.0.0 et prévenez-moi quand vous serez prêt pour le largage. Vous atteindrez la côte dans une quinzaine de kilomètres. Vous vous trouvez actuellement à moins de 25 kilomètres de l'aéroport», annonce le contrôleur. «On va stabiliser à 10 000 pieds pour larguer le carburant», répond le copilote. «Compris. Maintenez, 10 000 pieds. Je vous préviendrai quand vous serez au-dessus de l'eau. Ce sera dans très peu de temps», confirme le contrôleur. Les pilotes sont maintenant à quelques kilomètres du lieu de largage de carburant et la pression se fait de plus en plus forte. Même s'ils gèrent toujours la situation, de petits détails traduisent la montée du stress. «Swissair 111, poursuivez sur la gauche, cap 1.8.0. Vous atteindrez la côte dans 25 kilomètres», prévient le contrôleur. «Reçu. On se maintient à 10 000 pieds. Alimentation cabine coupée», indique le commandant. La check-list prévoit de couper l'alimentation électrique de la cabine. Et cette fois, les passagers ne peuvent plus ignorer qu'il se passe quelque chose. Pourtant, personne ne cède à la panique. «Mesdames et messieurs, l'éclairage a été momentanément coupé dans la cabine. Veuillez garder votre calme. Nos hôtesses vont passer avec des lampes électriques pour préparer l'atterrissage. Nous allons bientôt nous poser à Halifax», indique un membre d'équipage. L'équipage se veut rassurant évoquant un incident sans gravité. C'est d'autant plus facile à croire qu'en cabine, il n'y a toujours aucune fumée de visible. «Je vais rester à moins de 50 ou 60 kilomètres de l'aéroport au cas où vous auriez besoin d'atterrir en urgence», indique le contrôleur. «Compris, prévenez-nous quand on pourra commencer le largage», répond le commandant. Soudain, la situation, en l'espace de quelques secondes, va brusquement se détériorer. Une alarme se fait entendre dans la cabine de pilotage. Le pilotage automatique se déconnecte dès que les ordinateurs de bord reçoivent des informations incohérentes. A cet instant, les pilotes comprennent que la fumée ne concerne plus seulement le système de climatisation. Les uns après les autres tous les circuits tombent en panne. Et en quelques secondes la tension devient extrême. (A suivre...)