Rendez-vous - Vingt-quatre pays issus de quatre continents (Afrique, Europe, Asie et Amérique) prennent part à la 5e édition du Festival international de danse contemporaine, qui se tient cette année du 15 au 22 novembre, au théâtre national Mahieddine-Bachtarzi. Placée sous le thème de «Passerelles», cette rencontre entièrement dédiée à l'art de la chorégraphie, donc à l'expression corporelle, verra également la participation de huit troupes artistiques, dont la compagnie de la Franco-Algérienne Nacera Belaza, connue pour être une chorégraphe qui pousse la danse jusqu'aux limites de l'art contemporain. A cette présente édition, la Chine sera l'invitée d'honneur de la célébration des 55 ans de relations algéro-chinoises scellées par une amitié séculaire. L'empire du Milieu sera représenté par le célèbre Beijing Danse Theater, qui marquera la cérémonie d'ouverture du festival. Outre le public algérois, ceux de Tlemcen et de Sidi Bel Abbes auront l'opportunité de voir et découvrir le célèbre Beijing Danse Theater. Cette compagnie, qui évolue sous la direction artistique de Wang Yuanyuan, une des chorégraphes de danse contemporaine les plus talentueuses, est la première troupe à faire fusionner le ballet et la danse contemporaine. Le public algérien aura également à découvrir, le répertoire des danseurs chinois, qui excellent dans la maîtrise du ballet, réconciliant des éléments de la culture chinoise, du ballet classique et de la danse moderne. Lors d'une conférence tenue, hier, au Forum du quotidien El Moudjahid, M'barka Kadouri, commissaire du Festival, a déclaré : «La nouveauté de cette 5e édition consiste en l'initiation d'ateliers de formation et de création destinés aux jeunes danseurs désireux d'approfondir leurs techniques d'expression corporelle.» Ainsi, depuis le 10 novembre, se tiennent au palais de la culture Moufdi-Zakaria des workshops et à l'issue de ces ateliers, les apprenants présenteront, à l'occasion de la soirée de clôture, un spectacle qui n'est autre que le travail effectué au sein de ces ateliers. «Ces ateliers répondent aux attentes de notre jeunesse talentueuse toujours en quête de connaissances et de savoir», a déclaré M'barka Kadouri, pour qui il existe un fort et grand potentiel dans le domaine de la danse, il suffit juste d'encourager cette jeunesse et de soutenir la création. Cela fait cinq ans que le festival existe et donne lieu à un esprit d'émulation entre les troupes nationales, et la confrontation de ces dernières avec leurs homologues étrangères.» C'est ainsi que le festival se présente comme une façon encourageante d'accompagner ces troupes et de soutenir la création. - S'exprimant sur le parcours du festival et ce, de la 1re à la 5e édition, M'barka Kadouri, qui a tenu à souligner que le festival est né de rencontres humaines, d'échanges et d'amitié, a déclaré : «La première édition a été exclusivement africaine, ce fut pour nous une manière d'explorer nos racines, nos origines, car en 2009, le débat autour des identités était d'actualité.» Rappelons que la 1re édition a été organisée dans le cadre de la tenue à Alger du 2e Festival culturel panafricain. «Nous avons par la suite pris conscience que notre démarche est universelle, ouverte au monde et aux mondes, car nous sommes nés du mouvement de ceux qui nous ont précédés, des peuples qui se sont visités mutuellement et successivement tout au long de l'histoire et nous sommes désormais ancrés à cet élan du mouvement qui nous attire», a-t-elle poursuivi. Pour ne pas faillir à la tradition du festival, une compétition sera lancée et des prix symboliques remis aux lauréats.