Le Théâtre national algérien Mahieddine Bachetarzi accueillera, du 15 au 22 novembre, les danseurs de plus de 20 pays, à l'occasion de la 5e édition du Festival culturel international de la danse contemporaine d'Alger (FCIDC). «La danse contemporaine en Algérie est à la mode, c'est une réalité. Ce n'est pas la danse en elle-même, mais le spectacle qu'offrent les différentes troupes venues d'autres pays», explique la chorégraphe bien de chez nous Leïla Salmi. «Il faut avouer que la programmation de cette année est exceptionnelle. La Chine étant l'invitée d'honneur, on devrait s'attendre à un très beau spectacle. Les Chinois sont rigoureux dans leurs entraînements, ils ne prennent que les meilleurs dans leurs troupes», poursuit-elle. L'édition de l'an dernier a connu un succès tel que les organisateurs ont dû installer un écran géant dans une salle extérieure, afin de permettre au public venu en masse d'y assister. Cette 5e édition s'ouvrira sur les planches du théâtre national Mahieddine Bachetarzi (TNA), avec plusieurs compagnies algériennes et une vingtaine de pays, en l'occurrence la Suède, la Côte d'Ivoire, la Syrie, la France, la Grèce, les Etats-Unis, l'Egypte, la Turquie, la Wallonie-Bruxelles, l'Autriche, l'Argentine, la Tchéquie, l'Ukraine, le Cameroun, la Grande-Bretagne, le Liban, l'Italie, l'Espagne, le Mexique, Cuba, l'Irak, la Croatie, la Serbie et la Chine. L'ouverture de ce cycle contemporain sera assurée par le célèbre Beijing Danse Theater (Chine). Sous la direction artistique de Wang Yuanyuan, l'une des chorégraphes de danse contemporaine les plus talentueuses, la jeune compagnie, composée de 17 danseurs de formation classique, est la première troupe de son pays à fusionner le ballet et la danse contemporaine. Retour en Afrique avec la compagnie TcheTche de Côte d'Ivoire qui, depuis sa création en 1997, ne cesse de multiplier les distinctions (1er prix Découvertes RFI danse en 1999, 2e prix des 3es rencontres chorégraphiques «Danse l'Afrique, danse 2012»...). Des «off» publics Une belle Italienne, Artemis Danzacrée, pour sa part, propose depuis 1994 des chorégraphies pour des spectacles de théâtre et d'opéra et s'engage à la promotion des présentations de jeunes auteurs. Toujours en Méditerranée avec la compagnie Dantzaz Konpainia (Espagne). Composée de jeunes danseurs issus de divers pays d'Europe, elle explore les univers artistiques de jeunes chorégraphes contemporains dans des pièces destinées à un large public. Et dans le monde arabe, on y danse ? Certainement, avec la compagnie libanaise Lamia Safieddine. Elle compte dans son escarcelle une vingtaine de spectacles. Après avoir pris part à la 4e édition du FCIDC, l'Irakien Talaât Samawi revient, cette année, pour proposer un nouveau spectacle. Seront présents également la compagnie syrienne Phoenicia-Zenobia et l'Egyptian Modern Dance Theater. Même le programme «off», qui comprend des résidences, des projections ainsi que des conférences, sera accessible au public au palais de la culture Moufdi Zakaria, l'entrée étant gratuite. Plus d'une semaine pour accompagner vos soirées de quatre spectacles variés et harmonieux.