Duel - La tension monte chez les Camerounais et les Tunisiens à quelques heures du match Cameroun-Tunisie, qui aura lieu cet après-midi à Yaoundé. Les Lions indomptables ont tenté d'éteindre une polémique rallumée par leur attaquant et capitaine Samuel Eto'o. Du côté des Aigles de Carthage, il faut faire fi des échecs passés. A l'aller, les deux équipes avaient fait match nul 0-0. Les équipes du Cameroun et de Tunisie sont loin d'avoir préparé dans un climat idéal le barrage retour des éliminatoires de la Coupe du monde 2014, prévu ce 17 novembre 2013 à Yaoundé. Alors que les joueurs camerounais se sont échinés à prouver que l'état d'esprit avait changé en sélection, leur capitaine Samuel Eto'o a créé une nouvelle polémique, le 14 novembre. Interrogé en conférence de presse au sujet d'un complot fomenté à son égard, l'attaquant s'était fendu de cette réponse : «C'est regrettable de dire que c'est vrai. Et comme l'entraîneur (Volker Finke) est là, je lui demande que cela ne doive plus exister dans notre équipe nationale (...). Si quelqu'un ne veut pas me dire bonjour après, ce n'est pas grave. Le football, c'est le seul sport où vous êtes obligé de demander à votre coéquipier, même si c'est votre pire ennemi, de vous passer le ballon. Nous sommes tous des Camerounais. Et nous sommes là pour nous qualifier. Je ne veux pas de polémique avant ce match. On doit se qualifier». Samuel Eto'o a ensuite été démenti par le sélectionneur Volker Finke. La presse camerounaise a fait état, depuis, d'une remise à plat de la situation au sein de la tanière. L'entraîneur allemand et ses joueurs veulent plus que jamais se focaliser sur la formule qui permettra au Cameroun de marquer, cette fois. Car à l'aller, les Camerounais avaient décroché un match nul 0-0 à Radès plutôt flatteur. Côté tunisien, l'ambiance n'est pas non plus au beau fixe. La Tunisie a connu beaucoup de désillusions depuis quatre ans : la non-qualification de dernière minute pour le Mondial-2010, des CAN-2010 et 2013 inachevées, un accès poussif aux barrages pour la Coupe du monde 2014... Ruud Krol, le sélectionneur néerlandais, a pris des décisions fortes mais risquées pour ce match retour à Yaoundé. Il a notamment écarté ses meilleurs animateurs : Oussama Darragi, Youssef Msakni et Wahbi Khazri. Les problèmes disciplinaires et les tensions entre joueurs tunisiens ont été nombreux ces dernières années. Une qualification pour la Coupe du monde peut renforcer ce groupe. Ou le replonger dans ces travers. Une réflexion qui vaut autant pour la Tunisie que pour le Cameroun. L'appel Jean Makoum : «Il faudra être vigilant» Jean Makoum, le milieu international camerounais, a affirmé concernant le match face à la Tunisie qu'il faudra être vigilant sur le plan défensif, appelant ses camarades à la vigilance. «Le rendez-vous contre la Tunisie est particulier et on est conscient de ce que ce match qualificatif à la Coupe du monde représente pour nous, nos familles et le peuple camerounais. Il faudra être très vigilant sur le plan défensif durant tout le match, surtout ne pas encaisser de but, car si on prend un but il faudra en marquer au moins deux. L'heure n'est plus au discours, tous les Camerounais rêvent de voir notre drapeau flotter au Brésil. Les supporters des Lions, ont toujours été là dans les bons comme dans les mauvais moments. Ils doivent nous soutenir durant tout le match notamment lors des passages à vide». Le nouveau Fabien Camus sera présent Le milieu de terrain du Racing Genk, Fabien-Béchir Camus, a obtenu officiellement la nationalité tunisienne, annoncent les médias tunisiens. Disposant d'un visa avec son nouveau passeport, le nouvel Aigle de Carthage a pu s'envoler vendredi à destination de Yaoundé au Cameroun. Le vol de l'équipe a été retardé de deux heures afin que Camus et aussi Stephane-Houcine Nater (FC Saint-Gall), également naturalisé jeudi, puissent accompagner la sélection. Camus, 28 ans, a débuté sa carrière en France à Arles, Montpellier, Marseille puis au Sporting Charleroi (2005-09) avant de rejoindre Genk (2009-2012). Il a joué la saison dernière à Troyes avant de revenir dans le Limbourg.
