L'affiche entre le Portugal et la Suède était la plus alléchante de ces barrages de la zone Europe et elle l'est toujours après une première manche âpre, qui a tourné de justesse en faveur des coéquipiers de Ronaldo. A Lisbonne, le Madrilène a été l'auteur du seul but du match d'une tête plongeante à dix minutes de la fin. «Rien n'est fait. On est toujours à 50-50. La Suède est une bonne équipe, mais nous allons jouer sur leur terrain avec un petit avantage. Le résultat est bon, mais il aurait pu être meilleur. Je ne promets pas la qualification, mais je m'engage à faire tout notre possible», a lancé CR7. Pour le match retour à Stockholm, la Suède attendra quant à elle beaucoup, comme toujours, de Zlatan Ibrahimovic, qui a été sans grande influence à l'aller. «J'espère que l'on fera mieux mais ce ne sera pas facile car, comme je l'avais déjà dit avant le match, le Portugal est favori. Ils jouent un beau football et ils ont de grands joueurs. Perdre 1-0 c'est toujours mieux que perdre 2-0...», a commenté l'attaquant du Paris SG. Croatie - Islande (0-0 à l'aller) Attention, les Islandais voyagent bien La Croatie sans grandes certitudes actuellement a ramené d'Islande un match nul 0-0 qui la place plutôt en position de force. Les joueurs de Niko Kovac ont en outre dominé cette première manche, que l'Islande a joué à 10 après la 50e minute et l'exclusion de Skulason. Mais un but marqué à l'extérieur permettrait à l'Islande de croire à nouveau à son rêve, celui de devenir le pays le moins peuplé à participer à un Mondial. Le pays le moins peuplé à avoir déjà participé à une Coupe du monde de football, Trinité et Tobago (1,3 millions d'habitants), pourrait bien voir son record tomber ce soir. Aux portes de l'exploit, l'Islande (320 000 habitants) possède en effet, outre un collectif soudé en pleine confiance, le charme du Petit Poucet qui se démène sans le moindre complexe. En plus, l'Islande, non seulement est convaincante à l'extérieur (deux victoires et deux nuls lors de ses quatre dernière sorties), elle se présente chez des Croates piqués au vif mais qui n'ont plus gagné — hors matches amicaux — depuis le 26 mars (!). A la traîne offensivement et en plein chamboulement, la sélection, pourtant composée d'excellentes individualités (Luka Modric, Mario Mandzukic), vient en outre de changer d'entraîneur et présente un collectif friable. France - Ukraine (0-2 à l'aller) Les Bleus espèrent un miracle Si pour la Suède ce ne sera pas facile, pour la France cela sera clairement très, très difficile. Battus 2-0 à Kiev, les Bleus ont été renversés par une équipe d'Ukraine beaucoup plus agressive et qui se retrouve désormais tout près d'une deuxième qualification pour un Mondial après celui de 2006, où Chevtchenko et les siens avaient atteint les quarts de finale. Pour les Bleus, ce retour au Stade de France a des airs de mission quasi-impossible. Avec une charnière recomposée en l'absence de Laurent Koscielny, suspendu, et sans doute des aménagements dans le domaine offensif, les Français devront mettre beaucoup plus d'intensité qu'à l'aller et un peu de folie, aussi, pour faire douter les Ukrainiens et s'assurer le soutien des 80 000 spectateurs. «On a pris une gifle, on a une possibilité de renverser la tendance», a déclaré Didier Deschamps après le match aller. «Elle est là, elle est réelle. Peu importe qu'elle soit petite, moyenne, grande. Ce n'est pas simple mais il faut débuter le match avec cet état d'esprit. La qualité technique fait la différence mais s'il n'y a pas l'intensité dans l'engagement, c'est plus difficile que la qualité technique prenne le dessus. Il faut faire un match total dans l'engagement, l'effort», a martelé le coach français. Les Bleus espéreront aussi plus de Ribéry, leur joueur majeur, inoffensif à l'aller face aux prises à deux ou trois des Ukrainiens. L'avenir Zidane sélectionneur en cas d'élimination ? La situation de l'équipe de France n'est franchement pas reluisante à quelques heures de jouer son avenir en Coupe du monde face à l'Ukraine, une rumeur évoquant le possible successeur de Deschamps a été relayée sur le plateau de Touche pas à mon poste. Sur la chaîne D8, lors de l'émission Touche pas à mon poste animée par Cyril Hanouna, l'un des chroniqueurs, Gilbert Dez, croit en effet savoir qu'en cas de non qualification de l'équipe de France pour la Coupe du monde, un certain Zinedine Zidane pourrait reprendre les rênes de la sélection. Ce dernier a également ajouté que des pressions étaient notamment faites pour favoriser son arrivée à la tête des Bleus en cas de contre-performances ce soir face à l'Ukraine, l'avenir de Deschamps n'étant pas encore scellé. Tout ceci reste bien entendu à prendre avec des (grosses) pincettes. Roumanie - Grèce (1-3 à l'aller) Les Grecs proches du Brésil La Grèce, elle, est bien partie après sa logique victoire 3-1 à l'aller sur la Roumanie, marquée par un doublé de Mitroglou, le prolifique avant-centre de l'Olympiakos. Mais le but inscrit par Stancu laisse un espoir aux joueurs de Victor Piturca au moment de jouer le match retour à Bucarest. La tâche s'annonce délicate pour la Roumanie qui n'a pas tenu le choc en Grèce, notamment en raison de la prestation de sa défense orpheline du défenseur de Tottenham Vlad Chiriches. Victor Piturca se retrouve désormais obligé de prendre plus de risques sur le plan offensif tout en essayant de ne pas trop dégarnir sa défense. Il sait que l'exploit est possible grâce au fameux but inscrit à l'extérieur et il ne manque pas de parler à ses joueurs de la victoire de la Bosnie-Herzégovine sur la Grèce (3-1) lors de la phase de poules. Mais la Grèce, spécialiste dans la conservation d'un résultat, est une équipe plus expérimentée qui envisage sereinement une troisième participation à un Mondial.