Les auteurs de l'enlèvement et de l'assassinat de Hadjou Ghilas, 19 ans, originaire de la commune d'Aït Chafaa dans la daïra d'Azeffoun, ont été condamnés hier, à la peine capitale par le tribunal criminel près la cour de Tizi Ouzou. Ces derniers ont été reconnus coupables des chefs d'accusation de «constitution d'une association de malfaiteurs», d'«homicide volontaire avec préméditation», d'«enlèvement dans le but d'obtenir une rançon» et de «dissimulation de cadavre». Un quatrième accusé qui a comparu dans le cadre de cette même affaire pour «participation à une association de malfaiteurs» et «demande de rançon avec menace» a écopé, quant à lui, de 3 ans de réclusion criminelle assortie d'une amende de 20 000 DA. Les faits de cette affaire remontent au 18 octobre 2012 lorsque les trois complices et amis de Hadjou Ghilas ont demandé à ce dernier de les retrouver dans une maison en construction appartenant à la famille de l'un des assassins, à savoir H. Mohammed. Arrivée sur les lieux, la victime a été accostée au sujet d'une vidéo dans laquelle la cousine de H. Mohammed apparaîtrait, avant de le faire tomber par terre et de l'étrangler avec une corde. Son corps a été ensuite enroulé dans du plastique, puis enterré sur une plage d'Azeffoun. Il a été découvert quatre jours après sa disparition. Leur forfait accompli, les trois complices ont fait appel au quatrième accusé et lui ont demandé d'appeler le père de la victime pour le versement d'une rançon de 50 millions de dinars contre la libération de Ghilas. L'utilisation de la puce téléphonique de Ghilas pour l'émission d'un SMS au père de la victime et lui rappeler qu'il doit verser la rançon sous 24 h, a permis d'arrêter l'utilisateur de la puce et ses complices. Durant le procès le principal accusé a reconnu avoir tué Hadjou Ghilas, mais de façon «accidentelle» à la suite d'une dispute. Les autres ont nié les faits retenus contre eux, tandis que le quatrième accusé a reconnu avoir appelé le père de la victime pour lui demander une rançon.