Ils sont accusés d'association de malfaiteurs, d'enlèvement, d'homicide volontaire avec préméditation et de dissimulation de corps. Une dizaine de jours après la disparition tragique du jeune Aghilès Hadjou qui avait été tué par étranglement puis enterré sur une plage d'Azeffoun, les quatre auteurs présumés de ce crime odieux ont été présentés hier au juge d'instruction près le tribunal d'Azazga qui, comme il fallait bien s'y attendre, les a tous placés sous mandat de dépôt. Il est vrai que les charges qui pesaient sur les quatre mis en cause étaient nombreuses et très graves, ce qui explique que l'audition de chacun des inculpés aura été très longue. Il faut rappeler que le jeune Aghilès Hadjou avait été étranglé le 18 octobre dernier, le jour même de sa disparition où il avait été, en fait, invité à une rencontre conviviale dans une bâtisse en construction située non loin d'Azeffoun, sans savoir qu'une mort atroce l'attendait ce soir-là. Finalement, les deux premiers accusés ont été arrêtés six jours après le crime odieux à Azeffoun, après qu'ils eurent activé et utilisé la puce téléphonique de la victime. Le troisième accusé a été arrêté deux jours plus tard, c'est-à-dire vendredi passé en son domicile à Azeffoun, alors qu'une quatrième personne a été appréhendée samedi dernier dans son village de Koudia, relevant de la commune d'Aït Chaffa. Maçon de son état dans cette bâtisse en construction, ce dernier avait été mis aux arrêts pour non-dénonciation du fait qu'il aurait assisté à l'assassinat du jeune Aghilès. Après avoir longuement auditionné et surtout confondu en accusation les quatre prévenus, le juge d'instruction du tribunal d'Azazga a ordonné sans surprise aucune l'incarcération des mis en cause pour retenir contre eux quatre chefs d'inculpation très graves : association de malfaiteurs, enlèvement, homicide volontaire avec préméditation et dissimulation de corps. C'est dire que le procès des présumés assassins du jeune Aghilès Hadjou, qui a mis en émoi toute la région maritime d'Azeffoun, s'annonce des plus fracassants, surtout qu'aux dernières nouvelles, les présumés auteurs du crime auraient même eu l'audace d'envoyer un SMS à la famille de la victime pour lui exiger une rançon, et ce, quelques jours après... la mort affreuse du jeune Aghilès. B. T.