«La femme me maltraitait physiquement à intervalles réguliers. Une fois, elle a donné l'ordre à ses deux chiens de me mordre», a relaté une jeune femme de 26 ans venue de Jakarta travailler à Hong kong. «J'ai été mordue une dizaine de fois. Elle a enregistré la scène sur son téléphone portable et elle la regardait sans cesse, en riant», poursuit cette domestique. Amnesty International a qualifié ce jeudi matin d'«esclavage moderne» les conditions dans lesquelles vivent et travaillent les 300 000 employées comme domestiques dans ce pays. Les jeunes femmes sont exploitées par des agences de recrutement, affirme l'organisation de défense des droits de l'Homme. Les jeunes femmes se voient confisquer leurs papiers d'identité et soutirer des sommes extravagantes par ces mêmes agences pour des conditions de travail indignes. Le rapport d'Amnesty, selon lequel deux tiers des employées domestiques ont subi des violences psychologiques ou physiques, comprend des témoignages accablants. Une domestique sur trois n'est pas autorisée à quitter la maison de son employeur et nombreuses sont celles qui font état de violences physiques et sexuelles, affirme souffrir de la faim, de longues journées de travail, 17 heures par jour en moyenne et de salaires misérables.