Amnesty International a exhorté la Malaisie aujourd'hui, mercredi, à mettre fin à la «traite» des travailleurs migrants, souvent victimes de mauvais traitements et de violences sexuelles en raison d'une «réglementation laxiste» qui ne les protège pas. Dans un rapport basé sur des entretiens menés avec plus de 200 travailleurs migrants, Amnesty International a notamment cité l'exemple d'une jeune Indonésienne de 26 ans qui a été violée à deux reprises et brûlée avec un fer à repasser par son employeur, lequel lui reprochait de ne pas répondre assez rapidement au téléphone. Pour la plupart venus de pays asiatiques proches, comme le Bangladesh, l'Indonésie ou le Népal, les migrants représentent plus de 20% de la main -d'œuvre en Malaisie. «Ces travailleurs sont attirés vers la Malaisie par la promesse d'un emploi, mais se retrouvent utilisés pour le travail forcé ou exploités d'une autre façon». «Ils sont contraints à travailler dans des conditions dangereuses, souvent contre leur gré, pendant au moins 12 heures par jour. Nombre d'entre eux sont soumis à des violences verbales, physiques et sexuelles».