Résumé de la 2e partie n Yamina veut vendre sa voiture pour payer l'intervention chirurgicale de sa mère. Quelqu'un téléphone après avoir lu l'avis de vente dans un journal. Yamina donne à l'inconnu du téléphone encore quelques renseignements supplémentaires pour qu'il puisse se retrouver sans difficulté puis coupe la communication. En se retournant, elle s'aperçoit que sa mère est derrière son dos et qu'elle a tout entendu. — Ne vends pas ta voiture, Yamina... Ce n'est pas urgent... je vais attendre le rendez-vous de l'hôpital. Regarde, aujourd'hui, je n'ai pas mal du tout... — Je ne te crois pas maman. Je sais que tu as mal. La douleur a peut-être diminué parce que tu n'as pas fait de mouvement, mais à tout moment, elle peut reprendre en intensité au point de te faire pleurer. Dans ma tête, c'est clair, maman. Je vends la voiture, peut-être même à ce type qui va venir tout à l'heure et dans une semaine au plus tard, tu te fais opérer. Et à partir du mois prochain, je commence à mettre un peu d'argent de côté pour en acheter une autre. A 14h, de sa fenêtre du rez-de chaussée, Yamina voit un homme d'une trentaine d'années, tourner autour de sa voiture. Elle se dit que c'est peut-être celui qu'elle a eu au téléphone dans la matinée. A un moment donné, elle le voit fixer du regard le portail de la villa familiale tout en se tenant le menton. Puis, elle le voit hocher la tête plusieurs fois, visiblement en proie à une profonde réflexion. Après un petit instant d'hésitation, il frappe à la porte. Yamina ouvre et le jeune homme lui sourit : — Euh... Bonjour ! J'ai... j'ai appelé ce matin au sujet de cette 205. J'ai parlé avec une femme. — C'est moi qui vous ai répondu au téléphone. — Ah ! Très bien... Il regarde la voiture puis Yamina et il lui dit : — Vous n'avez pas exagéré au téléphone. Elle est impeccable votre voiture. Et je dois vous avouer qu'elle vaut effectivement beaucoup plus que 50 millions de centimes. — Merci ! — Euh... vous savez, en regardant votre maison, j'ai voyagé dans le temps. — C'est une villa qui date de l'époque coloniale. — Non... je ne suis pas remonté aussi loin... — Ah ! — Je suis déjà passé par là, une fois. Une seule fois, c'était exactement en juillet 1987, j'avais douze ans. — 1987 ? Une année funeste pour nous... C'est l'année où mon père a trouvé la mort dans un accident de la circulation. Le 10 septembre 1987. — Allah, yerrahmou. Je crois que c'est votre défunt père que j'ai trouvé assis devant le portail sur un tabouret. A suivre Tania Hamadi