1 633 morts et 22 332 blessés rien que pour le premier semestre 2013. Les bilans macabres se suivent et se ressemblent dans l'horreur, traduisant une hécatombe qu'aucune mesure prise jusqu'à présent, ni aucune campagne de sensibilisation n'est arrivée à atténuer. Les pouvoirs publics ne s'avouent pas vaincus pour autant. Sellal l'a affirmé, ce mardi matin, à partir du Palais des Nations. «La tragédie au sens plein du terme, que représentent les accidents de la route et leurs cortèges douloureux et affligeants de morts et de blessés ne doit, en aucun cas, être admise comme une fatalité». C'est ce qu'a affirmé, ce mardi matin, le Premier ministre qui ajoute à ce propos : «Au contraire, l'effort de l'Etat en matière de sécurité routière doit être décuplé et poursuivi.» Abdelmalek Sellal qui intervenait à l'ouverture des travaux des grandes assises nationales des transports, laisse ainsi entendre que de nouvelles mesures sont envisagées pour endiguer ce fléau. Sur un autre plan, le Premier ministre a souligné l'importance du service public dans le secteur des Transports, appelant les participants aux grandes assises nationales à considérer ce point comme «un chantier important» pour hisser les services des transports en Algérie. Un chantier qui, selon lui, «ne concerne pas la seule tutelle, mais implique également d'autres secteurs et d'autres opérateurs qui doivent jouer pleinement leur rôle pour hisser les services des transports en Algérie». M. Sellal a confirmé, ainsi, la détermination de l'Etat à développer le secteur des transports qui contribue à améliorer les conditions de vie des citoyens. «Son Excellence le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui a donné son haut patronage à ces premières grandes assises nationales du secteur des Transports, m'a chargé de vous transmettre, et de vous confirmer la détermination de l'Etat algérien à poursuivre ses efforts dans l'objectif de développer ce secteur vital». Le Premier ministre a mis l'accent sur la nécessité de traduire «cette stratégie en plan d'actions et en projets minutieusement étudiés avec des objectifs et des délais préétablis» afin d'adapter le système de transport avec les nouvelles exigences résultant des mutations socio-économiques du pays et en faire un élément adjuvant du développement. Il a relevé que la mondialisation a imposé ces dernières années la libre circulation des biens et des personnes «comme principe essentiel», faisant des différents systèmes de transport «des infrastructures de base prioritaires et un symptôme de développement, dont l'efficacité détermine le niveau de développement et de compétitivité des nations». Cette rencontre de deux jours, «vise à établir un diagnostic complet des étapes parcourues mais aussi et surtout des insuffisances, voire les lacunes qui caractérisent, à l'heure actuelle, un secteur essentiel dans la stratégie du développement national comme dans la vie du citoyen», selon le ministère des Transports. Il s'agit encore de procéder à une réflexion pondérée et volontariste quant aux solutions à engager pour dynamiser le secteur pour les grands projets en cours et un secteur de services à la hauteur des ambitions de l'Etat et des attentes du citoyen.