Résumé de la 7e partie - Le jeune homme apprend à Yamina et à sa mère que la bouteille et la serviette que lui avait données feu Abderrahmane (leur père et époux) sont toujours intactes chez lui. Le jeune homme se tait un moment avant de reprendre la parole : — Et cette voiture, votre 205, c'est lui qui vous l'a achetée ? — Non ! répond sur un ton sec, Yamina. Si c'était mon père qui me l'avait achetée, jamais, je ne l'aurais vendue... C'est moi qui l'ai achetée, il y a environ une dizaine d'années. Elle appartenait à une femme médecin qui est maintenant partie au Canada avec son mari et ses enfants. Un aller sans retour, c'est pourquoi, elle et son mari ont vendu tous leurs biens. — Hum...C'est une bonne voiture...Elle a l'air neuve... Ne me dites pas que vous allez la vendre pour en acheter une autre. Ce serait vraiment une mauvaise affaire... Votre voiture, malgré son âge, est nettement meilleure à beaucoup de neuves que proposent aujourd'hui certains concessionnaires... — Non...Je ne vends pas ma voiture parce que j'ai envie d'en acheter une neuve. Je la vends parce que nous avons besoin d'argent. Ma mère doit subir une intervention pour son hernie discale... — Ah ! Je vois...Elle coûte combien, cette intervention ? — 20 millions de centimes... — Hum...20 millions de centimes... Voici ce que je vous propose : vous gardez votre voiture et je vous donne ces 20 millions de centimes ! Yamina demeure un bon moment stupéfaite avant de décliner l'offre : — Non, monsieur, je ne peux pas accepter... Je vous vends ma voiture si elle vous intéresse...Et comme vous connaissez mon père, je vais vous faire un bon prix... — Ne vous fatiguez pas, répond le jeune homme. Votre voiture ne m'intéresse plus...Et je vous demanderai d'être gentille et de ne pas la vendre à quelqu'un d'autre à mon insu... Quant à l'argent dont vous avez besoin, vous l'aurez demain...Cela ne vous dérange pas que je revienne demain pour vous l'apporter ? Demain c'est vendredi... — Que vous reveniez demain ne nous dérange pas, mon fils... En revanche, ce qui nous dérange, c'est cet argent que vous allez nous prêter... C'est beaucoup et nous ne pourrons pas vous le rendre dans l'immédiat. Nous ne pourrons vous le rendre que par tranches. La fin de ce mois nous vous rendrons déjà deux millions de centimes... — Oh ! Madame, qui vous parle de rendre cet argent ? Ne vous tracassez pas pour ça ! (A suivre...)