Une ambiance électrique créée par des chants et danses folkloriques et des salves de baroud a marqué, hier, en fin d'après-midi, à Batna, l'ouverture de la 5e édition du Festival culturel national de théâtre d'expression amazighe. La particularité de la cérémonie d'ouverture de cette édition a été ce cocktail de récitals poétiques déclamés dans les différents et riches dialectes amazighs chantant la patrie et son histoire aux racines immémoriales. Le commissaire du festival, Mohamed Yahiaoui, a indiqué que l'objectif de la manifestation est «surtout de ressusciter le patrimoine amazigh, de jeter les jalons d'un théâtre amazigh puisant sa sève de ce patrimoine et d'offrir aux artistes un espace de rencontres et d'échanges». Le commissariat du festival n'a pas failli à sa tradition d'honorer, en ouverture de la manifestation, des figures marquantes du théâtre national en distinguant Larbi Boulbina (dramaturge de Batna), Lakhdar Araoune (cadre de la direction de la culture de Béjaïa et militant du mouvement culturel berbère) et Azouz Abdelkader (metteur en scène). La toute nouvelle pièce du Théâtre régional de Batna, Asdal nouaoual (Le bourreau du verbe), mise en scène par Bouzid Chaouki, a été proposée en ouverture de cette 5e édition. La scène mobile du théâtre a été dressée sur la place mitoyenne avec le TRB avec, à côté, une grande kheïma saharienne pour accueillir une partie des spectacles que donneront 18 troupes venues de 11 wilayas, en l'occurrence Batna, Ghardaïa, Tizi Ouzou, Adrar, Oran, Béjaïa, Alger, Oum El-Bouaghi, Annaba, Tamanrasset et Ouargla. Selon le commissaire du festival, des spectacles profiteront également aux férus du 4e art résidant dans les agglomérations de Seriana, El-Madher, Aïn Yagout, N'gaous et Tazoult. Le programme prévoit également deux ateliers sur «l'art du comédien» et «la narration théâtrale», ainsi qu'un séminaire sur l'anthropologie et le théâtre.