La 5e édition du Festival du théâtre amazigh de Batna aura lieu du 10 au 18 décembre prochain au théâtre régional. Dix-huit troupes, en provenance de 11 wilayas, prendront part à cet événement. L'ouverture se fera avec la représentation de la pièce Asadal n'wawal, de Chawki Bouzid. à moins d'un mois de la sixième édition du théâtre d'expression amazighe que Batna a vu naître et continue de perpétuer, les préparatifs vont bon train. Cette édition verra un nouveau lever de rideau marqué par une participation aussi variée que riche, mais aussi et surtout l'apport d'un sang neuf, un bon nombre de jeunes metteurs en scène et dramaturges, qui ont certes gardé l'expression et le verbe amazigh, en adaptant des textes et des sujets de la culture et de la littérature théâtrale universelle. Du 10 au 18 décembre, 18 troupes, dont 13 en compétition et 5 troupes en off, en provenance de 11 wilayas, prendront part à ce rendez-vous du 4e art, sachant que le handicap ou, mieux encore, la barrière linguistique n'est plus de mise, puisqu'il y aura notamment des troupes d'Oran et de Annaba qui participeront à cette manifestation. Cette nouvelle donne dénote l'intérêt qu'accordent aussi bien les gens du théâtre que la tutelle, qui ont conjugué leurs efforts pour qu'un tel challenge aboutisse. "On peut considérer, nous disent les organisateurs, que le compteur est ouvert pour que d'autres troupes du pays franchissent le pas et viennent rejoindre cette manifestation. Les textes, les metteurs en scène, les comédiens qui maîtrisent tamazight sont de plus en plus nombreux, et le TR Oran ou celui de Annaba sont un bel exemple, en plus des habitués de la manifestation Tizi Ouzou, Béjaïa, Alger, sachant que les troupes qui ont fait le déplacement de Annaba et d'Adrar participent pour la première fois." En outre, cette 6e rencontre peut être considérée comme celle du sang neuf. En effet, 9 jeunes dramaturges ont été retenus et ont eu leur chance pour prendre part à cette manifestation. Si certains metteurs en scène n'ont fait que s'inspirer de pièces d'auteurs mondialement connus, d'autres en ont fait des adaptations, ce qui fait dire aux habitués du théâtre que cet apport universel est une belle expérience qui va permettre au théâtre d'expression amazighe d'échapper à la symétrie, voire même à la muséification, car le folklore guette toute inertie culturelle. Le metteur en scène Bouzid Chawki prend part à cette sixième édition, avec la pièce Asadal n'wawal, d'après l'œuvre le Bureau des mots de Friedrich Dorimate. Une pièce qui sera présentée en ouverture de la manifestation. Le metteur en scène connu pour ses prouesses et audaces en faisant du théâtre cinématographique, un subtile mélange de techniques (cadrage, atmosphères, jeu...) abonde dans le même sens des partisans du renouveau, en affirmant qu'il n'est point question d'inventer le théâtre amazigh, "il faut lui donner une dimension, et il n'y a qu'une seule : l'universel". Par ailleurs, six chefs-lieux de daïra (Merouana, El-Madher, Seriana, N'gaous, Tazoult, Aïn Touta) seront concernés par la manifestation, car des pièces sont programmées dans ces villes. En marge des spectacles, des ateliers, mais aussi colloques se dérouleront au sein de l'université de Batna. R H Nom Adresse email