La capitale des Aurès, plus précisément le théâtre régional de Batna, accueillera, 9 jours durant, la 4e édition du théâtre d'expression amazighe, à la grande joie des habitués et des amateurs du quatrième art, dit père des arts. Le festival est prévu du 10 au 18 décembre au Théâtre régional de Batna. Ce qui n'était qu'une expérience, qui a connu un engouement exceptionnel durant les éditions passées, devient une tradition et une date incontournable pour beaucoup d'inconditionnels, qui font le déplacement des quatre coins du pays. En effet, un menu national est proposé aux citoyens de la capitale des Aurès. Si des régions dites berbérophones sont toutes désignées pour prendre part à cet événement, notamment Tizi Ouzou, Oum El-Bouaghi, Béjaïa (des habitués du festival), d'agréables surprises sont au menu et que les spectateurs vont certainement apprécier. Des troupes venant d'Oran, de Sétif et de Ouargla feront certainement découvrir aux présents d'autres variantes du berbère, à un public majoritairement chaoui. Les responsables de l'organisation de cette manifestation, placée sous le haut patronage de la ministre de la Culture, Khalida Toumi, et du wali de Batna, semblent être rodés à l'organisation d'un tel événement, et toutes les dispositions semblent être prises. La cérémonie d'ouverture aura lieu ce soir. Les officiels céderont la place dès demain après-midi aux troupes, pour que les planches reçoivent les comédiens et résonnent de nouveau. Un après-midi réservé aux troupes de Batna, Béjaïa, Berriane (Ghardaïa), avec respectivement des pièces intitulées “Ikenker", “Inas" et “Abrid n'tileli". Une atmosphère festive règne dans les parages de la bâtisse du théâtre régional de Batna, où nous avons rencontré des citoyens aussi bien de la ville de Batna que des villes participantes, qui attendent l'ouverture avec grande impatience. Monter sur scène, jouer, parler dans la langue de Massinissa leur semble une chose merveilleuse, dont ils ont toujours rêvé. Outre le théâtre régional de Batna, les spectacles auront lieu à la maison de la culture de Batna et aux centres culturels d'El-Madher, de Aïn Touita, de Tazoult, de N'gaous et de Seriana. R H