On y est ! La téléphonie mobile de troisième génération (3G++) est désormais disponible. Avec des débits pouvant atteindre les 42 mégabits/seconde (Mb/s), au lieu des 256 Kb/s qu'offrait la 2G, le visionnage de vidéos, voire d'émissions de télévision, la visiophonie et autre streaming seront désormais à la disposition de tout un chacun. Les spécialistes promettent un accès à l'internet mobile «largement satisfaisant». A vos Smartphones ! Avec ce débit, le visionnage de vidéos, voire d'émissions de télévision, la visiophonie et le streaming ou lecture en continu (envoi de contenu en direct ou en léger différé permettant la lecture d'un flux audio ou vidéo à mesure qu'il est diffusé) seront très fluides. La 3G++, représentée principalement par la norme Universal Mobile Telecommunications System (UMTS), permet, donc, de surfer sur Internet avec un débit, de loin, bien plus rapide qu'avec le GSM ou 2G, dont le débit avoisine les 256 Kb/s (très faible pour la vidéo et autre visiophonie). Dans un premier temps, l'accès à l'Internet mobile devra largement satisfaire l'utilisateur, vu que le nombre d'abonnés à ces trois opérateurs ne sera pas important. La bande passante ne sera pas très occupée, selon des spécialistes. La diffusion en streaming sur le web sera donc fluide même en haute définition (HD) (3 Mégabits/s pour une réception optimale). Mais, tout dépendra des conditions de réception. Dans un environnement où plusieurs utilisateurs sont connectés et qui téléchargent, cela peut réduire la qualité de la vidéo ou de la diffusion. La fréquence peut également influer sur la qualité de service 3G++. Contrairement au réseau filaire (ADSL fixe), la qualité de la fréquence peut être perturbée par une source émise à proximité de la bande de fréquence allouée à un autre opérateur. La fréquence d'un opérateur peut être libre dans une wilaya mais affectée par un autre opérateur présent dans une autre wilaya. A noter également que la première année, certaines wilayas seront couvertes par un seul opérateur, appelées wilayas exclusives. Chacun des trois opérateurs activant en Algérie a choisi une fréquence au niveau national. Les bandes de fréquences sont allouées à l'ARPT par l'Agence nationale des fréquences (ANF). Le premier à avoir choisi les fréquences est Mobilis, qui a présenté la «meilleure offre» lors de l'attribution des licences, le second est Ooredoo et le troisième Djezzy. La qualité de service Internet peut être aussi dégradée par les conditions atmosphériques. La connexion au web peut être différente lorsque l'usager est en situation mobile ou fixe. Elle est optimale à l'extérieur et moindre à l'intérieur. Les murs affecteront aussi la réception. Cela dépendra également de la proximité de l'émetteur (BTS) et du nombre de personnes connectées en même temps, le débit internet étant partagé. Avec l'augmentation du nombre d'abonnés, la qualité du débit devrait être affectée. Toutefois, l'opérateur pourra optimiser son réseau (augmentation de la capacité en Mb/s) en le reconfigurant en fonction des zones très sollicitée. Les opérateurs devront proposer des offres pour le grand public et pour les professionnels. Les prix seront différents et le volume en Gigaoctet (Go) aussi, et le débit internet sera partagé par l'ensemble des clients. Les smartphones et autres tablettes et Edge, en vente en Algérie, sont adaptés à la 3G++ et répondent largement aux besoins de cette nouvelle technologie, selon l'ARPT. C'est parti ! Les trois opérateurs de téléphonie mobile (Mobilis, Ooredoo et Djezzy) peuvent, désormais, procéder au lancement commercial de leur service 3G en Algérie. «Les opérateurs peuvent, désormais, procéder au lancement commercial de leur service 3G dans leurs wilayas respectives de déploiement conformément au cahier des charges», a annoncé jeudi l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT) sur son site internet. L'Autorité de régulation a souligné, cependant, avoir émis, sur les conditions générales d'abonnement aux services 3G, présentées par chacun des opérateurs, «des réserves dont la prise en compte impérative se traduira, a-t-elle souligné, par des modifications à même de protéger les droits des usagers». L'ARPT a affirmé que «des contrôles a posteriori permettront de s'assurer du respect de ces obligations».