Résumé de la 14e partie - Yamina est angoissée. Elle est pessimiste quant à l'issue de l'opération et ce à cause d'un cauchemar. Abderrezak lui demande de le lui raconter pour qu'il le lui interprète. Abderrezak la prend par le bras et elle frissonne de la tête aux pieds. Comme il était dit que l'angoisse de la jeune fille devait monter en intensité, des cris hystériques d'une femme fusent soudain dans le couloir. Des cris qui donnent la chair de poule à Yamina. Une infirmière passe dans le couloir et Yamina l'entend satisfaire la curiosité de quelqu'un : «C'est un patient qui vient de mourir. Il a eu un malaise cardiaque et il a été impossible de le réanimer !» En entendant ces propos, la jeune fille sent le monde tourner autour d'elle et elle s'appuie sur le jeune homme pour ne pas tomber. Je crois qu'il faut que nous sortions d'ici. Allons dans ma voiture... Yamina se sent happée par un tourbillon dans un gouffre qui paraît sans fond. Néanmoins ses jambes répondent et elle parvint à marcher, tant bien que mal jusqu'à la voiture d'Abderrezak garée non loin de la clinique. Celui-ci l'installe à l'arrière et court lui ramener une petite bouteille d'eau fraîche. Et ce n'est qu'après en avoir bu une gorgée et s'être rafraîchi le visage qu'elle retrouve ses esprits... Bon, maintenant, Yamina, essayez de vous calmer... Vous vous êtes mise dans un état lamentable sans raison... L'opération a réussi... Je vous jure qu'elle a réussi... Je dois avouer qu'auparavant j'avais un peu peur parce qu'il arrive parfois qu'un patient ne supporte pas une intervention même lorsque son bilan indique qu'il est en bonne santé. Ce n'est pas le cas de votre mère, Dieu merci. Ce sont surtout les cris de cette femme dans le couloir de l'hôpital qui m'ont assommée... Et cette infirmière qui annonce la mort d'un homme sur un ton banal, presque avec mépris. Comme s'il s'agissait pour elle d'un fait anodin... La mort est, hélas, un fait que je ne qualifierai pas de banal et d'anodin mais d'évident et d'inévitable. Mais quand elle survient, elle nous paraît toujours injuste...On la trouve injuste quand elle choisit un de nos proches et qu'elle se manifeste d'une manière que nous jugeons prématurée. La mort n'est ni prématurée ni injuste... Elle rend visite à tout le monde... Heureux sont ceux qui ont pu régler tous leurs problèmes lorsqu'elle leur rend visite. (A suivre...)