«Nous avons besoin de sécurité juridique ainsi que moins de formalités administratives», a déclaré hier, le président du Medef international, Jean Bruelle. Abordant la loi 51/49 liée à l'investissement, Réda Hamiani dira à InfoSoir que «cette loi n'arrange pas toutes les entreprises françaises. Nous avons remarqué que les grandes entreprises s'accommodent avec cette règle, alors que les petites entreprises notamment les PME-PMI traînent les pieds». C'est pour cela, poursuit-il, que «nous avons trouvé des parades pour que cette loi ne soit pas très contraignante pour elles». Le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, a, pour sa part, mis en exergue l'évolution significative de ces échanges bilatéraux qui ont presque triplé en dix ans, passant de quelque 6 milliards de dollars en 2003 à 12,6 milliards en 2012 avec stagnation des exportations largement dominées par les hydrocarbures alors que les importations ont atteint un volume remarquable. «En signant l'accord d'association avec l'UE en 2005, l'Algérie s'attendait à un apport des partenaires européens, or, notre économie demeure toujours peu diversifiée en raison des exportations qui n'ont pas évolué en dehors des hydrocarbures». Les relations commerciales algéro-françaises doivent «aller vers une nouvelle étape de coopération au vu des opportunités offertes par les deux marchés», a indiqué le ministre. La ministre du Commerce extérieur française, Nicole Bricq, a précisé, pour sa part, que 30 % des PME françaises ont quitté l'Algérie entre 2005 et 2011 et qu'elles sont de retour. Elle dira encore que sur 50 PME, 20 ont noué des partenariats commerciaux, industriels et technologiques avec des entreprises algériennes. Le ministre français du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a, quant à lui, émis le souhait de voir des entreprises algériennes investir dans le marché français comme c'est le cas pour les entreprises françaises en Algérie à l'image de Renault (automobile) et Lafarge (matériaux de construction). Il a relevé, en outre, que l'entrée en production de la future usine automobile Renault en Algérie ne représente aucune menace pour la société mère, d'autant plus que le contrat de partenariat relatif à ce projet comprend une clause «interdisant l'exportation» des véhicules issus du futur site de Oued Tlélat (Oran).