Résumé de la 7e partie - Après plusieurs manœuvres, l'avion est enfin prêt à atterrir. Problème : au lieu de la piste 31, l'avion doit atterrir sur la piste 22... La piste 22 est bien plus courte que la 31. Et c'est celle où se sont garés les camions de pompiers et les ambulances. «C'est seulement au bout de quelques minutes qu'on a su qu'il y avait un changement. Que l'avion n'atterrirait plus sur la piste 31 mais sur la 22», raconte le chef des pompiers. A 15h 59, les camions de pompiers dégagent la piste 22 de toute urgence, pour permettre au DC10 d'atterrir. «On s'est dépêché d'évacuer et de se mettre dans la meilleure position possible afin ensuite d'accéder à cette même piste», ajoute-t-il. Le commandant ordonne aux passagers de se mettre en position de sécurité. «Cet ordre donné, on aurait dit qu'une brise traversait un champ d'herbe. Tous les passagers en cabine ont disparu pour se mettre en position. Je me suis dit que nous y étions. Et j'ai demandé à mon fils de baisser le pare-soleil du hublot. On n'avait pas besoin de voir la fin arriver», raconte une des passagères. Tandis que les pilotes font de leur mieux pour aligner la trajectoire de l'avion dans l'axe de la piste, il vole encore à 400 km/h. Alors que la vitesse normale pour un atterrissage est de 250 km/h. Mais incapables d'actionner les volets, ils ne peuvent pas ralentir leur descente. L'avertisseur de proximité de sol se met à sonner. Ils descendent trop vite. L'avion plonge à 560 mètres/minute. Six fois plus rapidement que la normale. A terre une équipe de télévision locale se précipite sur les lieux pour filmer l'atterrissage. «ça ne va pas être joli», dit un journaliste. Seize heures, quelques secondes avant l'atterrissage, le nez et l'aile droite s'abaissent. S'il se pose avec une telle inclinaison, l'avion risque de se disloquer. «J'ai poussé les deux manettes au maximum. En espérant que cela ferait relever le nez», rapporte Dany Feetch. Il tente désespérément de redresser l'appareil. Mais il est trop tard, les moteurs ne répondent pas à temps. A 16h16, l'avion percute la piste. «On avait l'impression d'être tombé. Cela ne ressemblait pas à un atterrissage d'urgence, mais à un crash», raconte un passager. «J'entendais les grincements du métal. Ce bruit que je n'avais jamais entendu et que j'espère ne jamais plus entendre», confie une autre passagère. (A suivre...)