Projet - Un nouveau dispositif devrait voir le jour en mars 2014 pour limiter la fraude. C'est ce qu'a annoncé, le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, lors d'une journée d'évaluation sur l'utilisation de la carte Chifa. Ce projet sera mis en œuvre avec l'introduction d'un système permettant aux pharmaciens conventionnés avec la Cnas, au niveau national, de connaître la date exacte de l'achat des médicaments par les malades. Et grâce à ce logiciel mis en place, le pharmacien pourra contrôler, automatiquement, la date exacte où le malade a bénéficié des médicaments auparavant. Au cas où ce logiciel détecterait une éventuelle anomalie, l'assuré sera contraint de passer un contrôle médical. Après chaque acte médical, le pharmacien devra fournir une facture électronique qui sera transmise au centre de paiement qui procédera à son traitement. Selon le ministre, cet instrument va empêcher toute tentative de fraude pouvant altérer le fonctionnement du système de la carte Chifa. Toujours, en termes de perspectives lancées par le ministère du Travail, deux autres projets vont entrer en vigueur en 2014. A ce titre, le ministre a annoncé la mise en place de nouveaux systèmes pour actualiser la carte Chifa et ce, outre l'introduction de la vignette code-barres pour les médicaments remboursables. Cette dernière mesure permettra l'automatisation de la saisie des informations relatives aux médicaments remboursables. Ce dispositif de consultation de l'historique du remboursement des médicaments sera opérationnel dés le mois de mars 2014. Dans ce sillage, il est important de rappeler que le système du tiers payant a été généralisé en 2011 avec la généralisation de la carte Chifa. Par ailleurs, il est à noter que la liste des médicaments remboursables a été élargie, passant à 4 600 marques remboursables en 2013, contre 2 300 en 2003. A titre comparatif, la dernière liste de médicaments essentiels arrêtée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) est constituée de 760 médicaments. Ce sont les médicaments qui répondent, particulièrement, aux besoins prioritaires des populations en matière de soins. Il y a lieu de noter que 1 500 structures dépendant de la sécurité sociale ont été réalisées en 2013 contre 859 en 1999. Par ailleurs, il est important de souligner que le montant des remboursements des médicaments a atteint plus de 125 milliards de dinars en 2012. «Il faut avoir les ressources nécessaires pour faire face aux dépenses de la sécurité sociale», a préconisé le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, en indiquant que «nous ne pouvons pas nous contenter des cotisations des salariés et des employeurs pour financer la sécurité sociale». Pour assurer la pérennité du système de financement de la sécurité sociale, les responsables du secteur ont intégré, en 2010, d'autres sources de financement à travers l'imposition des taxes sur le tabac, les boissons alcoolisées et les médicaments importés. Le nombre de malades chroniques ayant bénéficié de la carte Chifa, à Alger, est estimé à 130 000 avec une couverture de 100 %.