Résumé de la 2e partie - La 205 que suit Smaïl tombe en panne et il découvre, à sa grande surprise, que c'est une jeune et très belle femme qui conduit. Smaïl se fait rassurant. — Madame, ne vous inquiétez pas. Je suis là, je m'y connais un peu en mécanique. Votre 205 est une grande inconnue pour moi mais en principe les moteurs fonctionnent tous suivant les mêmes principes. Alors sauf complication imprévue je devrai m'en sortir. Vous allez loin ? — D'abord nous sommes où, ici ? — A l'entrée d'El Affroun. — Oh mon Dieu ! Je suis encore loin ! — Loin de quoi ? — De Rouiba. — Vous allez à Rouiba ? — Oui. — Cela tombe bien parce que moi je vais à Bab Ezzouar... Nous allons dans la même direction. Je reste avec vous... Nous trouverons une solution — Vous allez rester avec moi ? C'est vrai ? Vous me tiendrez compagnie ? Il commence à faire nuit...Et la nuit...tout est possible... — Oh ! vous savez, maintenant tout est possible même en plein jour ! Rassurez-vous, je ne vous abandonnerai pas ici, vous, une voisine ! — Moi, je suis votre voisine ? — Oui. Rouiba et Bab Ezzouar sont des communes voisines, non ? — Oui, c'est vrai. — Bon maintenant, laissez-moi voir ce moteur. Puis il veut ajouter un conseil mais sa langue a du mal à articuler — Et s'il vous plaît...je... j'aimerais que...euh...je... — Oui ? Que voulez-vous dire ? lui demande la jeune dame. — Euh... Je ne voudrais pas vous commander madame, mais je crois qu'il vaut mieux que vous rentriez dans la voiture. — Pourquoi ? Vous avez peur que j'attrape froid ? — Non... Il ne fait pas froid. — Je...Vous...vous savez sûrement que vous êtes une femme très belle et que vous attirez les regards des hommes. Cela peut-être flatteur le jour, en ville, mais au crépuscule dans un lieu désert cela peu s'avérer dangereux. La jeune dame sourit et répond : — Oui, vous avez raison. Je vous obéis ! — Merci madame, lui répondit-il en se disant : «Ah ! si elle pouvait m'obéir aussi pour autre chose !» (A suivre...)