Résumé de la 10e partie - Licenciée en sociologie, Nora trouve un emploi de standardiste. Un emploi qui la passionne surtout que sa voix plaît à ceux qui téléphonent. L'un d'eux est tellement subjugué qu'il décide de venir à l'entreprise spécialement pour la voir. Nora s'affole un peu. — Oh ! Monsieur s'il vous plaît, ne faites pas cela car si vous venez spécialement pour me voir, vous risquerez de me créer des problèmes... S'il vous plaît, je n'ai pas envie de perdre mon emploi. — Vous êtes la nouvelle standardiste, n'est-ce pas ? — Oui, monsieur...Et là vous êtes en train de monopoliser la ligne. Si vous ne raccrochez pas je risque également d'avoir des ennuis... — Oh ! mais vous êtes une petite peureuse, vous...Vous voyez des ennuis partout... — Vous ne savez peut-être pas ce que c'est que d'être au chômage et de se sentir comme un fardeau pour ses parents et ses proches. — Rassurez-vous...Vous n'aurez pas d'ennui... Je vais raccrocher, mais demain je viendrai vous voir... Je ferai semblant de venir demander à M. Mounir des précisions sur le travail qu'il veut me confier. Allez au revoir, mademoiselle... c'est mademoiselle... ? — Monsieur s'il vous plaît... — Vous avez raison... Je raccroche ! A demain. L'homme raccroche et Nora se sent soudain triste. Lui aussi avait une très jolie voix, mais elle s'est bien gardée de le lui dire. Qui sait, il s'agissait peut-être d'un coup monté ? Peut-être que madame Rachida a chargé ce type de «l'embêter» pour voir sa réaction ! Le reste de la journée se déroule sans faits notoires. A 16h alors que les premiers employés commencent à s'en aller, Nora reçoit un appel de madame Rachida qui lui demande de se rendre dans son bureau. Une indicible angoisse s'empare d'elle. Allait-elle lui signifier qu'il avait suffi d'une journée pour découvrir qu'elle n'était pas faite pour ce travail ? Mais contre toute attente Nora trouve une dame souriante. — Voilà, je t'ai fait venir, ma fille pour te demander de nous rapporter le plus vite possible, un certain nombre de papiers pour la constitution de deux dossiers : un qui restera ici et un second que nous enverrons à la Cnasat pour t'assurer. — Oh ! merci, madame. — Apparemment tu t'es bien débrouillée...Tous les employés ne tarissent pas d'éloges sur toi... Pour ton sérieux et surtout ta voix... A tel point que beaucoup d'entre eux se disent heureux d'être à chaque fois dérangés par la sonnerie du téléphone. (A suivre...)