Constat - Les prix des voitures d'occasion ont chuté ces derniers mois, sur l'ensemble des marchés de véhicules du territoire national. Une voiture Mégane qui a roulé près de mille kilomètres et dont la mise en circulation a commencé au début de cette année, a été vendue récemment entre 105 et 108 millions de centimes contre 124 et 130 millions de centimes l'an dernier. Soit une chute d'une vingtaine de millions. Il y a six mois, une Clio 4 a été vendue entre 117 et 119 millions de centimes. Son prix dépassait les 140 millions avant cette date. Quant à une voiture de marque Chevrolet achetée il y a deux mois, à 140 millions de centimes a été vendue, à 120 millions, hier, au marché de Sétif. Soit une baisse de 20 unités. Selon différentes sources, les prix des voitures d'occasion sur les marchés de Koléa, d'El-Harrach, de Sétif et de Tidjelabine ont connu une baisse depuis le mois de septembre dernier. «Pour vendre ma voiture une Peugeot 206 Plus, en deux mois, j'ai été obligé de faire un rabais de 17 millions de centimes», nous dira un citoyen d'Alger. Le prix des voitures de marque Ibiza se situe à environ 160 millions de centimes contre 175 millions, il y a de cela quelques mois seulement. «C'est tout le monde qui veut vendre, mais il n'y a pas d'acheteur...», nous dira encore un vendeur de véhicules d'occasion. «C'est vraiment la dégringolade des prix des voitures...», nous informe un autre vendeur, joint par téléphone. Selon un autre citoyen, les prix ont chuté de vingt à vingt-cinq unités pour les véhicules mis en circulation l'an dernier, ou l'année précédente. Nos sources évoquent également les marques Ibiza et Audi. Autre indice : sur les pare-brise de beaucoup de voitures, on trouve l'indication «à vendre». Quelle explication peut-on donner à cette tendance à la baisse des prix de voitures ? «Beaucoup veulent se débarrasser de leur véhicule, alors que la demande est en baisse.Il y a manque de liquidité. Les gens qui ont de l'argent ont des voitures», nous expliquera-t-on. Autre explication de cette chute : «Actuellement, on peut avoir une voiture, chez un concessionnaire, dans les meilleurs délais, et sans trop de paperasses comme avant. Ensuite, les gens préfèrent investir dans le logement... enfin, il y a inflation sur le marché des voitures...», nous explique un autre vendeur. Autre explication : les gens veulent avoir des voitures dont la mise en circulation commence en 2014, pour mieux vendre à l'avenir. La relance du programme Aadl a eu assurément un impact également sur cette chute. Beaucoup de citoyens veulent vendre leur véhicule pour avoir de l'argent en prévision du payement d'un logement Aadl.