Le marché hebdomadaire des véhicules d'occasionde Tidjelabine, situé dans la wilaya de Boumerdès, demeure toujoursle lieu privilégié aussi bien des acheteurs que des vendeurs. De la voiture vieille de plus de 20 ans à celle fraîchement débarquée en Algérie , l'offre est multiple, mais les prix ne s'accordent pas avec les petites bourses. La tendance des ventes est cependant au ralenti. La crise économique mondiale est passée par là, nous confie Fateh, venant d'Alger et habitué des lieux. Cet acheteur-revendeur indique que Tidjelabine n'est plus une référence pour le marché automobile d'occasion. Pour nous décrire l'ambiance et la température, il avoue qu'en ce moment «tout est mort». Les transactions se font de plus en plus rares, selon lui. Et pour cause. Après la suppression du crédit automobile, en juillet 2009, les vendeurs des véhicules d'occasion pensaient qu'augmenter les prix était une aubaine qui s'offrait à eux. Mais quelques mois après cette décision, ils constatent que l'augmentation des prix fait fuir les clients. Le nombre d'acheteurs qui se déplacent, jeudi, au marché de Tidjelabine s'amenuise. Aujourd'hui, la seule solution est de baisser les prix pour pouvoir vendre, affirme-t-on désespérément. Les voitures asiatiques ont la cote Les principales ventes d'automobile sont celles dont les prix oscillent entre les 60 et 70 millions de centimes. Elles sont pour la plupart de marques asiatiques, tel Hyundai, Kia et Chevrolet fabriquées en Corée du Sud. Viennent ensuite les voitures françaises, en majorité les Clio et les 206, mais dont l'âge dépasse en majorité 6 ans. Quant aux voitures allemandes, on apprend qu'elles ont leur clientèle de première heure, des «personnes qui ont fait leur choix avant de se rendre au marché». Ils ont les raisons bien en tête pour les Volkswagen, Audi et Mercedes. Généralement, les prix de ces marques commencent à partir de 80 millions de centimes, à l'instar du modèle Golf série IV, année 2002. S'agissant des petites cylindrées, comme les Maruti, cédées globalement entre 35 et 40 millions de centimes, elles sont par leur prix attirantes, mais cela ne veut pas dire qu'elles sont dans le top des ventes. Près de 10 000 véhicules transitent par ce marché Si le ticket d'entrée pour exposer son véhicule à la vente au marché de Tidjelabine est fixé à partir de 500 DA, on peut dire que les vendeurs ne bénéficient pas de beaucoup de commodités. Une incroyable anarchie règne sur les lieux, que ce soit à l'entrée ou à la sortie de cette enceinte commerciale. En temps de pluie ou de soleil, on est loin d'assister à d'agréables échanges. Déjà, pour pénétrer dans le marché, il est conseillé de se garer en dehors du périmètre. L'embouteillage créé par les automobilistes se rendant à cet espace est phénoménal, tellement le nombre des véhicules de visiteurs est explosif, la voie express est bloquée, notamment au niveau de la brettelle menant au chef-lieu de la ville de Tidjelabine. Pour ressortir du marché, il faut compter au moins une heure pour échapper à la circulation. Normal quand le marché accueille près de 10 000 véhicules et 4000 autres de visiteurs. Les acheteurs et les vendeurs qui viennent de différentes wilayas, les immatriculations des voitures l'indiquent (Alger, Boumerdès, Tizi Ouzou, Blida et Chlef dominent le marché), aimeraient voir le marché de Tidjelabine se transformer en une enceinte commerciale respectable. Centre d'accueil, séparation des marques et une représentation officielle qui régulerait les ventes sont fortement attendues.