Feu Mustapha Kateb représente un «exemple» de l'intellectuel algérien qui s'est mis au service de sa patrie pendant et après la lutte de Libération nationale, a affirmé, hier à Souk Ahras, Mohamed Zetili, représentant de la ministre de la Culture. Intervenant à l'ouverture d'un colloque en hommage à ce dramaturge, M. Zetili a estimé que celui-ci «a réussi à utiliser l'art pour défendre la cause nationale». L'ancien ministre de l'Information, Lamine Bechichi, a indiqué pour sa part que Mustapha Kateb a surmonté toutes les embûches placées sur son chemin par l'administration coloniale, pour fonder en 1958 la troupe du Front de libération nationale. Il a également souligné que Mustapha Kateb avait débuté en compagnie du doyen du théâtre algérien, Mohieddine Bachtarzi. Ali Khafif de l'université de Annaba a estimé quant à lui, que Kateb, une grande figure de l'histoire du théâtre algérien, a toujours perçu le 4e art comme un «moyen de changement social» et de «militantisme révolutionnaire». Il a à cet égard plaidé pour inclure le théâtre dans le cursus scolaire et invité les universitaires à étudier le théâtre de Mustapha Kateb. Les intervenants, qui ont estimé que Mustapha Kateb a été le véritable fondateur du théâtre académique algérien, ont rappelé que celui-ci a été à la tête du TNA et a fondé l'Institut national d'art dramatique de Bordj El-Kiffan pour promouvoir la formation dans les métiers du théâtre. La seconde journée du colloque donnera lieu, ce jeudi, à la présentation de la pièce Essaïdouna ila El-asfal et des spectacles chorégraphiques du Ballet national.