Un vibrant hommage posthume a été rendu, hier, à l'homme de théâtre et acteur Mustapha Kateb (1920-1989), au cours d'une rencontre organisée en marge du Festival national du théâtre d'expression amazighe qui se tient depuis le 10 et ce, jusqu'à demain 18 décembre, à Batna. Les intervenants au cours de la rencontre ont rappelé que Mustapha Kateb est considéré, avec Mahieddine Bachtarzi, comme l'un des pionniers du Théâtre algérien. Le chercheur Cherif Ladraâ a présenté, à cette occasion, son ouvrage sur Mustapha Kateb dans lequel il a rassemblé des articles et des écrits non publiés du défunt dramaturge qu'il a traduit avec le concours de Makhlouf Boukrouh. Il a notamment souligné que Kateb avait partagé sa passion pour les planches avec Tahar Benaïcha ou encore Chebah El-Mekki qui fut également l'un des hommes les plus en vue du Théâtre algérien durant les années 1930. Comédien en 1939 et 1940 au sein de la troupe de Bachtarzi, «véritable père fondateur du Théâtre algérien», Kateb fut, selon l'intervenant, un homme de théâtre «complet» car ayant été à la fois comédien, metteur en scène et critique. Kateb qui fut à la tête de la troupe artistique nationale durant la Révolution, est aussi un des fondateurs du Théâtre national algérien (TNA) qu'il dirigea jusqu'à sa mort, le 28 octobre 1989. Il contribua également à la fondation de l'Ecole nationale des arts dramatiques de Bordj El-Kifane, a-t-il ajouté. Abdelhamid Rabia a, de son côté, affirmé que le talent de Kateb et sa renommée, lui avaient assuré «un prestige indéniable à l'échelle maghrébine et même européenne». Les intervenants, après avoir plaidé pour «l'écriture de l'histoire du Théâtre algérien par ses premiers fondateurs», ont également rendu hommage à Habib Redha (95 ans) qui représente, selon Rabia, la «mémoire vivante du théâtre en Algérie».