Cérémonie - Le Festival international du cinéma d'Alger, une manifestation dédiée aux films engagés, a pris fin, jeudi, à la salle El-Mougar, avec la remise des prix aux lauréats de cette 4e édition. Deux films serbes ont été primés. Le premier, ‘Cinema Komunisto' de Mila Turajlic, est un documentaire qui revisite le rêve yougoslave à travers la production de la cité du cinéma de Belgrade. Il a remporté le Grand prix du jury. ‘Circles', le deuxième primé, est une fiction. Réalisé par Srdjan Golubovic, ce film, qui a été distingué suite à un vote unanime du jury, raconte l'histoire de plusieurs familles serbes dont les destinées ont toutes été marquées par un seul incident ayant coûté la vie à un jeune soldat lors de la guerre de Serbie en 1993. Toujours dans la catégorie fiction, le prix spécial du jury a été attribué au film ‘No' du cinéaste chilien Pablo Larraín. Quant au Prix du public, nouveauté de cette année, il a été décerné à la réalisatrice Licino Azevedo du Mozambique pour son film ‘La vierge de Margarida'. Dans la catégorie documentaire, outre ‘Cinema Komunisto' de Mila Turajlic, un film de l'Algérien Malik Aït Aoudia ‘Le martyr des sept moines de Tibhirine' a été primé. Par ailleurs, vu la qualité des œuvres, deux mentions spéciales du jury documentaires ont été attribuées. Il s'agit de la mention «Filmer à tout prix» au film documentaire de Khaled Jarrar ‘Infiltrators ‘ qui raconte le calvaire des Palestiniens qui tentent de franchir «le mur de la honte» ou «le mur de l'apartheid», séparant la Palestine de Jérusalem ; ainsi que la mention «Film résistant» au documentaire du Grec Yannis Youlountas ‘Ne vivons plus comme des esclaves', dédié à la résistance et aux initiatives du peuple grec face à la crise économique et financière. Quant au Prix spécial du jury, il a été attribué Shola Lynch pour son film ‘Free Angela and the all Political Prisoners'. Le film retrace l'histoire d'Angela Davis, cette militante afro-américaine du début des années 1970 pour les droits de la communauté noire américaine et les prisonniers politiques, notamment afro-américains. Par ailleurs, et avant la remise des prix, un hommage a été rendu au cinéaste américain Charles Burnett, connu et reconnu pour son engagement par le biais de l'image. Il a été honoré pour son œuvre cinématographique, pour son engagement à travers les thématiques abordées, son implication dans les différentes causes qui touchent l'Homme à travers le monde. Exprimant sa joie, Charles Burnet, qui va réaliser la fresque historique sur l'Emir Abdelkader, s'est dit très heureux de se trouver ici en Algérie grâce à cet hommage. Lors de cette cérémonie de clôture, Zehira Yahi, commissaire du festival a annoncé avoir entamé un projet en collaboration avec la cinémathèque algérienne pour que les films participant au Festival international du cinéma d'Algérie soient projetés dans toutes les salles de la cinémathèque.