Assurance Cette affirmation nous a été faite, ce matin, par Meziane Meriane, le président du Conseil national des enseignants du secondaire et du technique (Cnapest). Un démenti officiel est ainsi apporté aux informations ayant circulé ces derniers jours. «Le gonflage des notes a été proposé par une seule wilaya, il n?a pas fait l?unanimité, donc nous ne pouvions le prendre en considération. Cependant, d?autres formes de protestation ont également été suggérées, mais nous nous prononcerons le 24 juin, lors de la réunion extraordinaire du conseil», a encore affirmé Meziane Meriane. Réagissant aux déclarations du ministre de l?Education, il ajoute que les enseignants sont «nationalistes» et qu?ils n?iraient pas jusqu?à menacer le devenir des élèves, mais que la tutelle doit prendre en charge les revendications des travailleurs. «Depuis le 23 décembre 2003, rien n?a changé, rien n?a été fait.» Pour sa part, le ministre de l?Education nationale, Boubekeur Benbouzid, s?est montré très optimiste, en indiquant, hier, lors du lancement des épreuves du Brevet dans les wilayas du Nord, qu?il ne pense pas que les enseignants iraient jusqu?à compromettre l?avenir des élèves, puisque ce sont des «pédagogues» et des «gens sérieux». «Toutes les dispositions pour assurer le bon déroulement des examens du bac ont été prises. Nous y avons mis tous les moyens. Mais si ces affirmations se révélaient exactes, ce serait grave, d?autant plus qu?on parle de gonflement de notes, c?est un acte antipédagogique. Si les enseignants mettaient leur menace à exécution, le gouvernement prendrait ses responsabilités», a-t-il averti. A noter que, avant la fin de la semaine ou au début de la semaine prochaine, les membres du Cnapest se réuniront avec le ministre de l?Education nationale pour tenter de trouver un terrain d?entente. La tension semble baisser entre les deux parties visiblement d?accord sur au moins un point : ne pas compromettre les épreuves du baccalauréat. «Si cette rencontre avec la tutelle débouche sur des propositions satisfaisantes, il n?y aura pas de protestation. Les élèves ont trop payé et une entente définitive est dans l?intérêt de tous», a indiqué. Meziane Meriane.