Mécanisme - Les professionnels de la filière avicole ont convenu de la nécessité de prendre, rapidement, les dispositions qui s'imposent afin de maintenir la continuité de l'élevage. Le Système de régulation des produits agricoles de large consommation (Syrpalac) a été institué par la décision ministérielle n° 498 du 13 août 2008. Ce système vise à exploiter le parc existant de chambres froides en y stockant les surplus des produits agricoles afin de les mettre sur le marché, en temps opportun, pour faire face aux diminutions saisonnières ou à une plus forte demande. Ce système a été élargi à la filière poulet de chair en 2009 et à la gestion de l'opération confiée à la SGP Proda. Alors des crédits, sous plusieurs formes, ont été accordés. Des crédits d'investissement bonifiés octroyés par la BADR, dans le cadre de la création de nouvelles exploitations agricoles et d'élevage. Toutefois, et selon les professionnels du secteur, le Comité national interprofessionnel de l'aviculture (CNIFA) n'a pu accomplir ses missions. L'élection, en 2010, d'un nouveau comité national des filières avicoles visait, à l'époque, la réorganisation de la profession dans le but de donner une nouvelle dynamique au secteur. L'Office national de l'aliment de bétail (ONAB), depuis sa création en 1969, avait pour mission la production de l'aliment de bétail, la régulation du marché des viandes rouges et le développement de l'élevage avicole. Au début de 2013, le Comité interprofessionnel de la filière avicole (CIFA) a appelé les abattoirs à absorber les surplus de production des viandes blanches pour éviter des pertes aux éleveurs, après la chute des prix enregistrée sur le marché. Lors d'une réunion de coordination qui a regroupé le CIFA et l'Office national interprofessionnel des légumes et viandes (ONILEV), les professionnels de la filière avicole ont convenu de la nécessité de prendre «rapidement» des dispositions afin de «maintenir la continuité de l'élevage» suite à la chute des prix, a indiqué, dans une déclaration à l'APS, le président du comité, M. Laidouni. «Nous avons appelé, lors de cette réunion, les abattoirs privés et publics à fédérer les éleveurs et à éponger le surplus de production pour leur éviter une chute des prix», a dit ce professionnel. Les pouvoirs publics «doivent aussi faire plus d'efforts pour inciter les abattoirs privés à fédérer autour d'eux les éleveurs, les producteurs d'aliments et de poussins et créer des groupements d'intérêt commun afin qu'ils puissent bénéficier d'accompagnements techniques et financiers», a ajouté ce responsable. La filière avicole a essuyé des pertes considérables à cause des conditions climatiques marquées par un hiver rigoureux au début de l'année 2012 et un été chaud, faisant grimper ainsi les prix au plus haut niveau. Les professionnels ont plaidé pour la réduction du gaspillage des aliments et la mise en conformité des bâtiments d'élevage pour améliorer la performance. Pour produire un kilo de poulet, l'éleveur algérien utilise 2,2 kg d'aliment contre 1,7 kg chez un producteur tunisien. Le taux de mortalité se situe à 20 % de l'effectif en Algérie contre 5 % dans les autres pays de la région. - L'Office national des aliments de bétail (ONAB), a mis en marche sa triangulaire, un dispositif de régulation de la filière avicole qui consiste à absorber la production des éleveurs ayant signé des contrats avec cet opérateur public. Ce dernier fournit, aux éleveurs, des poussins et des aliments et récupère, au retour, leur production. Et pour éviter des pertes sèches aux éleveurs, l'ONAB a procédé à l'achat de quantités importantes de poulet. Une moyenne de 7 000 tonnes de viande blanche sont absorbées annuellement grâce à la triangulaire, ont indiqué des sources proches de cet organisme.