Le poète du melhoun cheikh Djillali Bensebane (97 ans) et son compagnon, chantre du bedoui oranais, Bendhiba Bentekouk, plus connu sous le nom de El bouguirati, ont été honorés, lundi soir, à Mostaganem lors d'une cérémonie organisée, au nom de la ministre de la Culture Khalida Toumi, dans le cadre de la célébration de la Journée nationale de l'artiste. Le premier, cheikh Bensebane, qui tel un «recueil» de qacidate du melhoum, a su contribuer depuis sont plus jeune âge à la préservation des diwans poétiques de Belkheira, El Khaldi le père de Bakhta et Bentobji le créateur spirituel de Abdelkader ya Boualem. Son cadet, Bendhiba El Bouguirati, «armé» de ses soixante printemps se veut le continuateur inlassable des ?uvres de ses sources d'inspiration dans le bedoui, cheikh Hamada et Djillali Aïn Tadles. La cérémonie à laquelle ont assisté des musiciens et des chanteurs motaganémois a été ponctuée de déclamations de quelques poèmes dont celui que Bensebane a dédié à la gloire du prophète Mohamed (Qssl), des notes de hawzi ainsi qu'une interprétation improvisée, mais réussie du tube Abdelkader ya Boualem dans ses paroles originelles. Devant les représentants de la presse, Bendhiba El Bouguirati a retenu qu'à travers «cet hommage c'est l'artiste algérien qui se voit réhabilité».