Surprise - Finalement, la montagne a accouché d'une souris. Il n'y a plus de confit entre Raouraoua et Halilhodzic... comme par enchantement. Il y a quelques jours seulement, le président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, donnait l'impression qu'il ne voulait plus de son sélectionneur, le Bosnien Halilhodzic. Du jour au lendemain, c'est la lune de miel et tout ce qui s'est passé ne serait qu'un simple petit malentendu. Pourtant, Raouraoua et son entourage n'avaient pas cessé de distiller des informations, selon lesquelles les jours du sélectionneur national étaient comptés et que plusieurs noms d'entraîneurs de renommée mondiale avaient été contactés pour prendre la place de Coch Vahid. Giovanni Trapatoni, Philippe Troussier, Marcelo Lippi... autant de noms avancés pour le poste que Vahid Halilhodzic allait laisser vacant dans quelques jours. Cette manœuvre du président de la FAF n'était qu'un simple subterfuge pour montrer au sélectionneur national qu'il est capable de désigner n'importe quel entraîneur... à n'importe quel moment. Il voulait surtout lui montrer que son instance possède tous les moyens nécessaires pour s'offrir le meilleur entraîneur du monde. C'est une manière de mettre plus de pression sur le Bosnien, dont les déclarations n'ont pas été du goût de ses responsables. Le coach n'a pas hésité à minimiser les capacités des joueurs de l'équipe nationale, mais c'était surtout le fait d'avoir osé défier son responsable hiérarchique (le président de la FAF) lorsqu'il a déclaré qu'il n'avait aucune intention de le rencontrer dans l'immédiat. La rencontre entre le président de la Fédération algérienne de football et l'entraîneur italien Giovanni Trapatoni a constitué un véritable coup de bluff réussi vu qu'il a provoqué une énorme pression chez l'autre partie. Depuis quelque temps, les sorties médiatiques de Halilhodzic se font rares sachant qu'il ne veut surtout pas revivre le même cauchemar qu'avec les Eléphants de la Côte d'Ivoire dont les dirigeants l'ont privé d'un Mondial, cinq mois seulement avant son début. Comme rapporté par nos soins, le limogeage de Halilhodzic aurait coûté beaucoup d'argent à la FAF. Donc, il fallait trouver un autre moyen pour faire plier le sélectionneur et le remettre «dans le droit chemin». Le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, a donc décidé de tourner la page afin d'entamer la préparation du Mondial dans de bonnes conditions. Une chose est sûre, Halilhodzic n'ira pas au-delà de la Coupe du monde. Son successeur serait déjà désigné, mais il faudra attendre le moment opportun pour l'annoncer. Mais d'ici à là, Coach Vahid devra atteindre l'objectif assigné, qui consiste à qualifier notre équipe nationale au second tour du Mondial brésilien.