Chiffres - 70 % des bénéficiaires des crédits Ansej s'acquittent de leurs dettes. Mais qu'en est-il des 30 % restants ? Un sur trois bénéficiaires de cet avantage, pour le moins généreux, accordé au titre des investissements encadrés par l'Agence nationale d'aide à l'emploi des jeunes (Ansej), n'a donc toujours pas assimilé qu'il s'agit d'un crédit qu'il devra tôt ou tard rembourser. Il s'agit, à quelques exceptions près, de «petits malins» qui n'ont en réalité jamais eu l'intention de rembourser, ni même entrepris de lancer une quelconque activité. Durant le week-end, c'est le bilan des poursuites judiciaires entreprises par l'antenne de l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (Ansej) de la ville de Tipasa à l'encontre des mauvais payeurs dans cette wilaya qui est tombé. Il en ressort que 113 investisseurs ont été poursuivis en justice depuis 1997 pour «non-respect de leurs engagements», a indiqué, jeudi, le directeur de cette structure, Lazali Adlane, lors d'une conférence de presse consacrée à la présentation de l'activité de cette antenne pour l'année 2013. L'Ansej s'est retrouvée, selon ses dires, «contrainte» de prendre de telles mesures, après «épuisement de toutes les voies de règlement à l'amiable». Et d'ironiser, en ajoutant que «ce mécanisme a été conçu pour la création de postes d'emploi et non pas pour ester les bénéficiaires en justice», expliquant que le recours à la justice «constitue la dernière mesure à prendre en cas de non-respect des engagements par ces derniers». Le service chargé des litiges a entamé des procédures de poursuite de 167 autres bénéficiaires par des mises en demeure, qui ont été signifiées par des huissiers de justice, a-t-il encore indiqué, ajoutant que 50 affaires similaires ont été réglées à l'amiable. Il s'agit, a précisé le même responsable, de différents dépassements, tels que le «non-remboursement des redevances de l'Ansej», la «vente du matériel», le «changement du projet initialement inscrit», ou le «non-exercice de l'activité à travers des arrangements occultes». Concernant le taux d'entreprises en difficultés financières, il tiendra à indiquer que ces dernières ne dépassaient pas les 12 %. Sur un total de 8 737 entreprises créées depuis 1998, seules 1 067 souffrent de ce problème, a-t-il indiqué. La déclaration de faillite de toute entreprise se fait, a-t-il expliqué, après épuisement de toutes les tentatives de la redynamiser à travers l'intervention de l'Ansej en coordination avec les autorités publiques en lui offrant des projets à même d'assurer la continuité de son existence.