Interruption - Une opération de reboisement destinée à stabiliser des terrains glissants au village d'Agouni Guizi vient d'être «interrompue» par les services des forêts. Cette interruption intervient à la demande du président de l'APC d'Azazga, dans la wilaya de Tizi Ouzou, a indiqué hier, un responsable de la Conservation des forêts. «Nous avons décidé d'arrêter l'opération de reboisement initiée en urgence pour la stabilisation des sols du site d'Agouni Guizi, sujet à des glissements représentant un danger pour les riverains, suite à une correspondance émanant du maire d'Azazga, nous demandant de «surseoir à cette opération», a indiqué le chargé de l'extension du patrimoine à la Conservation des forêts. «L'édile de cette collectivité a motivé sa requête par l'exigence des villageois concernés de planter des oliviers et des eucalyptus sur le site en question, pour exprimer leur refus de la mise en terre d'autres espèces», telles que le casuarinas, le peuplier et le saule, a expliqué Hablal Mohamed. La décision d'«interrompre» cette opération intervient après la plantation le 4 janvier dernier, sur le même site, d'un millier de plants de diverses espèces sur les 6 000 qui y sont prévus pour la campagne, a-t-il rappelé. «Nous comprenons parfaitement la doléance des villageois quant à la plantation de l'olivier, au vu de la place de cet arbre mythique dans l'économie vivrière locale, mais, en revanche, nous n'arrivons pas à expliquer leur préférence pour l'eucalyptus et le rejet des autres espèces», a fait observer ce responsable, tout en relevant, à l'intention des concernés, «la possibilité de prise en charge de leur demande de plantation d'oliviers», dans le cadre des programmes initiés à cet effet par la Conservation des forêts et la Direction des services agricoles (DSA). Par ailleurs, la mise en œuvre de la campagne citée, visant la plantation de 261 000 plants à travers le territoire de la wilaya de Tizi Ouzou, a donné lieu à plusieurs opérations de volontariat visant la création de «quartiers verts» à la périphérie des villes, impliquant l'administration des forêts et ses partenaires que sont l'Armée nationale populaire, la Protection civile, la Sûreté nationale et le mouvement associatif, a signalé à la Conservation des forêts.