Zapping Le déroulement d?une compétition comme l?Euro est toujours l?occasion de sonder les tendances et les constantes. «Bien sûr que le sexe n?est pas interdit. Au Portugal, après chaque match, les joueurs auront une journée off complète à passer avec leur épouse ou leur petite amie», déclarait Otto Baric, le sélectionneur croate peu avant le début de la compétition. Une option que ne partage pas Luiz Felipe Scolari, le patron de la sélection portugaise qui, lui, fait de l?abstinence sexuelle l?un de ses principes de réussite. Ce qui n?a pas empêché son équipe de se faire battre par les surprenants Grecs, lors du match inaugural. A défaut de les laisser libres à leurs désirs basiques, Scolari a offert à ses joueurs un barbecue familial, histoire de se ressourcer et de reprendre du poil de la bête. A la lumière de ces deux positions diamétralement opposées, il est clair que le débat sur la pratique sexuelle lors d?une compétition de haut niveau n?est toujours pas tranché, même si des études menées depuis quelques années ont prouvé, pour la plupart, que sexe et pratique sportive peuvent être compatibles, mais à condition de ne pas dépasser les doses prescrites ! En revanche, ce qui a été définitivement tranché, c?est l?interdiction de fumer sur le banc de touche au cours d?un match. L?auguste Uefa a ainsi mis fin à partir de cet Euro à une pratique aussi vieille qu?elle était soulageante pour des coachs torturés et anxieux sur leur banc. Il est évident que le mariage cigarette-sport n?est pas indiqué pour faire bon ménage, même si dans la vie privée l?interdit est plus que toléré. L?ancienne gloire néerlandaise, Johann Cruijff, avait fini par opter pour des sucettes et jongler avec un paquet de cigarettes pour dénoncer les méfaits du tabac, après en avoir subi les conséquences. Mais Trapattoni, le sélectionneur italien, continuait entre-temps à avaler blonde sur blonde jusqu?à la sentence salutaire des instances internationale et européenne. Les personnalités et les stars du football doivent donner le bon exemple. Aujourd?hui, nul n?est à l?abri d?un scandale, à l?image du monde du cyclisme qui est, encore une fois, éclaboussé par une nouvelle affaire de dopage touchant cette fois l?Américain Armstrong, présenté jusqu?ici comme étant le chantre de l?antidopage. Comme quoi tout n?est pas toujours beau dans le sport. N?est-ce pas ? Enfin, restent les hymnes nationaux. Depuis le début de l?Euro au Portugal, on prend un malin plaisir à apprécier l?hymne de chaque pays sans que ces satanés sifflets viennent tout gâcher comme ce fut le cas sur les terrains de la CAN-2004 en Tunisie. Le respect de l?adversaire est une vertu constante pour la vieille Europe civilisée. Même la défaite n?a pas provoqué le déchaînement des foules portugaises dont la sélection joue gros dans ce tournoi. Des tranches de vie qui prouvent que le foot avance et fait avancer les choses. C?est bien.