Egypte Un groupe jihadiste basé dans le Sinaï et disant s'inspirer d'Al-Qaîda a revendiqué l'assassinat hier, mardi, d'un haut responsable de la police au Caire et l'attaque d'un gazoduc dans le Sinaï. Ansar Beit al-Maqdess, un groupe d'insurgés qui s'attaque depuis deux ans aux forces de l'ordre dans le Sinaï, a revendiqué dans un communiqué publié sur des sites jihadistes, l'assassinat du général de police et conseiller du ministre de l'Intérieur, Mohamed Saïd, abattu au Caire par des hommes qui ont pris la fuite en moto. S'adressant au chef de l'armée, le maréchal Abdel Fattah al-Sissi et au ministre de l'Intérieur, le groupe jihadiste les a prévenus que «la vengeance va venir». Le général Saïd dirigeait le bureau technique du ministère de l'Intérieur, directement rattaché à la personne du ministre, Mohamed Ibrahim, qui avait lui-même échappé le 5 septembre à un attentat au Caire revendiqué déjà par Ansar Beït al-Maqdess. Le président égyptien destitué, Mohamed Morsi, est apparu hier, mardi, combatif devant un tribunal du Caire le jugeant pour son évasion de prison en pleine révolte contre Hosni Moubarak en 2011. M. Morsi, arrêté par l'armée le 3 juillet, est apparu au côté d'autres leaders de sa confrérie, dont le guide suprême Mohamed Badie, derrière le grillage d'une cage. Le procès doit se poursuivre le 22 février. La télévision a diffusé des images de M. Morsi, portant l'uniforme blanc des détenus, gesticulant avec colère les bras levés en s'adressant à la cour. «Qui êtes vous?», a-t-il lancé, ajoutant: «Savez-vous qui je suis?». M. Morsi encourt la peine de mort -comme dans deux autres des procès intentés contre lui- pour s'être évadé de prison. L'accusation a égrené les noms des 131 accusés. Les Frères musulmans, dont M. Morsi est issu, ont œuvré «avec le Hamas et le Hezbollah pour semer le chaos et pour la chute du pouvoir», a affirmé le procureur. Ukraine Le Parlement ukrainien doit discuter aujourd'hui de nouvelles concessions possibles du pouvoir aux pro-européens - dont une amnistie de manifestants en prison - pour désamorcer la crise qui secoue le pays depuis fin novembre. Le pouvoir ukrainien a déjà lâché du lest, mardi, avec la démission du gouvernement et l'abrogation de lois répressives. Dans ce qui apparaît comme une nouvelle concession faite à ses adversaires politiques, le chef de l'Etat ukrainien a accepté le départ du Premier ministre Mykola Azarov et par conséquent de l'ensemble des ministres. Par ailleurs, la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, en visite à Kiev, doit évoquer une issue politique de la crise avec le président Viktor Ianoukovitch et les dirigeants de l'opposition, bien que le président russe, Vladimir Poutine, ait appelé les Européens à ne pas s'ingérer. Iran-USA Le président américain Barack Obama a prévenu hier, mardi, dans son discours sur l'état de l'Union qu'il opposerait son veto à toutes sanctions contre l'Iran qui seraient votées par le Congrès pendant les négociations sur le programme nucléaire de Téhéran. «Que ce soit clair: si le Congrès m'envoie maintenant une nouvelle loi de sanctions qui menace de faire dérailler ces pourparlers, j'y mettrai mon veto», a déclaré le président des Etats-Unis. «Ces négociations seront difficiles, elles peuvent ne pas réussir», a encore prévenu le président américain. L'Iran et les grandes puissances réunis dans le groupe «5+1» (Etats-Unis, Chine, Russie, France, Royaume-Uni, Allemagne) ont scellé le 24 novembre à Genève un accord intérimaire de six mois, qui gèle certaines activités nucléaires sensibles de l'Iran en échange d'une levée partielle des sanctions occidentales.