Incohérence ■ Il s'est illustré depuis sa propulsion, en août 2013, au poste de secrétaire général du FLN, notamment par ses assurances quant «la candidature du président de la République pour un quatrième mandat». Outre ses propos parfois virulents envers le Premier ministre notamment, Amar Saâdani qui n'assure pourtant aucune fonction officielle au gouvernement ne cesse, en effet, de répéter que le Président Abdelaziz Bouteflika est «officiellement candidat à l'élection présidentielle d'avril 2014». «Il (Bouteflika) annoncera sa candidature au moment opportun», avait-il précisé le 22 janvier, lors d'une conférence de presse à l'issue d'une rencontre au siège du FLN avec les mouhafedhs du parti. «Le FLN annonce officiellement la candidature du président du parti et du grand moudjahid Abdelaziz Bouteflika pour l'élection présidentielle prochaine», avait-il affirmé devant les cadres de son parti. «Je suis le secrétaire général du FLN et Abdelaziz Bouteflika est le président du parti. Il était donc de mon devoir d'annoncer sa candidature à la présidentielle.Quand et comment fera-t-il cette annonce de candidature ? La décision finale revient au premier concerné. Ce n'est pas important aussi de s'étaler sur mes sources d'information. Le Président Bouteflika est officiellement candidat. C'est le plus important», avait-il encore déclaré dans un entretien au journal en ligne Tout sur l'Algérie. Pour le SG du FLN, les choses sont claires et la confusion n'existe que dans la tête des journalistes. «Le Président a, jusqu'au 2 mars à minuit, pour déposer son dossier de candidature. Et, avant cette date, on ne peut parler ni de confusion ni de polémique. Pourquoi s'entêter à vouloir faire du Président un candidat exceptionnel ? Bouteflika est comme tous les autres candidats à la présidentielle», avait-il ajouté estimant, par ailleurs, que le Président est connu pour être l'homme qui aime entretenir le suspense et prendre son temps. «Ceux qui le connaissent bien savent pertinemment que Abdelaziz Bouteflika n'est pas une personnalité qui peut se précipiter pour l'annonce de sa candidature», avait ajouté Amar Saâdani. Et puis, voilà le revirement de position. C'est un autre Saâdani qui s'adresse aux journalistes estimant que c'est la presse qui est en train de lui faire dire ce qu'il n'a pas dit. «Je n'ai pas parlé au nom du Président. C'est la presse qui fait dans l'amalgame. J'ai juste dit que le FLN le désigne officiellement comme son candidat pour briguer un 4e mandat», avait-il déclaré en marge de la cérémonie de l'installation officielle de la Commission de supervision de l'élection présidentielle qui s'est tenue au Palais des Nations. «Je suis parti de la logique qui veut que lorsqu'un parti décide de prendre part à l'élection présidentielle, il est normal que son premier responsable soit candidat», a-t-il ajouté à propos. A n'y rien comprendre.