Impact Le programme préemploi a suscité un intérêt particulier chez les jeunes diplômés, malgré sa courte durée et le salaire insignifiant qu?il offre. L?Anem a enregistré 200 000 demandes à la fin 2003. Mais ce programme n?offre que 42 942 postes pour l?année 2004, couverts par un budget de 3 milliards de dinars. Selon les dernières statistiques datées du 10 mai 2004, 42 053 postes du préemploi sont distribués soit 98% des postes programmés pour cette année. 27 552 recrutés sont des universitaires et 14 501 des techniciens supérieurs. Le secteur qui s?est taillé la part du lion est l?administration publique avec 34 000 postes. «Ces chiffres s?expliquent par le fait qu?un employé de l?administration n?a pas besoin d?une expérience pour exercer sa fonction. Alors que les entreprises économiques, surtout privées, exigent une certaine expérience professionnelle de leurs employés», nous dit-on. 85% de ces bénéficiaires sont des filles. «Le nombre de filles diplômées est plus élevé que celui des garçons, elles ne sont pas trop exigeantes pour le salaire. Les garçons, eux, préfèrent se lancer dans le trabendo. ça rapporte plus.» Par ailleurs, de nouvelles mesures ont été prises dans ce dispositif lors de sa relance en 2003. Et c?est l?une des raisons qui ont encouragé les jeunes à y recourir. La suppression de la justification prouvant leur dégagement du service national les encouragera à se rapprocher des services du préemploi. La durée du contrat a été prolongée jusqu?à une année au lieu de 6 mois. La bonification de l?expérience du travail est passée de 1/2 point à 1 point. Cela enrichira le CV de ces jeunes lors de leur prochaine demande d?emploi, vu que l?expérience est toujours exigée dans les offres d?emploi. «Le salaire» a été augmenté, depuis le 1er avril dernier, de 6 000 à 8 000 DA pour les universitaires et de 4 500 à 6 000 DA pour les techniciens supérieurs.