Presque tous les chômeurs issus de l?université transitent par l?Agence nationale de l?emploi. C?est l?un des passages obligés pour avoir un contrat préemploi. L?un des responsables de l?Anem note que «le pic se résume à deux mois. C?est au cours des mois d?avril et de septembre que l?Agence enregistre les taux les plus importants des offres de travail». Il faut savoir que plus de 300 000 personnes ont été inscrites pour le Contrat préemploi (CPE) alors que, pour l?année 2005, près de 60 000 diplômés en ont bénéficié. Selon l?Anem, «le fossé entre les emplois temporaires et emplois permanents ne cesse de se creuser». Ainsi sur les 73 000 emplois offerts, seulement 19 952 représentent des postes de travail permanents. Ce sont Ouargla, Oran et Alger qui se taillent la part du lion. Si l?on se réfère aux déclarations du ministre de la Solidarité qui présentait son bilan devant les députés «la fin 2005 a vu le recrutement de 50 000 universitaires : 45 000 dans le secteur public et 5 000 dans le secteur privé». Le ministre a omis de signaler la nature des offres de travail et le type de contrats signés par ces diplômés. L?Anem compte d?ailleurs élaborer une nomenclature de métiers propres aux filières des universités afin de dégager une visibilité sur les nouveaux besoins dans le marché du travail pour la catégorie des diplômés du supérieur. Une initiative louable qui permettra aux universitaires de bien connaître les nouveaux métiers correspondant à leurs profils.