Résumé de la 6e partie ■ Ali finit par admirer le courage de sa femme qui veut vraiment l'aider. Il la félicite même. Deux jours plus tard, Sonia rend visite à son ancienne voisine pour lui demander de lui vendre quelques chutes des tissus qu'elle utilise. — Quoi ? Te vendre des chutes du tissu que j'utilise ? Mais tu es folle ! — Oh ! Excuse-moi, tante Saadia... Je pensais sincèrement que ces morceaux de tissus tu ne les utilisais plus... — Mais bien sûr que je ne les utilise plus... C'est pourquoi je ne te les vendrai pas ; je vais te les offrir. — Tu vas me les offrir ? Oh ! Je ne peux pas accepter...Il faut que je te les paie, mais pas maintenant. — Sonia, arrête de dire des bêtises... Ces chutes de tissu, je les donne habituellement à une école de couture qui les utilise pour des travaux pratiques... Mais puisque tu les veux, c'est toi qui les prendras. — Oh ! merci... — Cela dit, je trouve ton idée de confectionner des robes pour petites filles formidable...J'ai déjà eu cette idée mais le temps me manque...J'ai tellement de commandes... — Merci, tata Saadia...merci mille fois. — Ecoute-moi bien ; si tu as besoin de quoi que ce soit, n'hésite pas à venir me voir. Surtout s'il s'agit d'explications concernant la couture... — Merci du fond du cœur... — Tu peux venir chaque samedi pour prendre les chutes de la semaine. Et c'est ainsi que Sonia a pu disposer de plusieurs pièces de tissus sans avoir à débourser le moindre dinar. Quant aux modèles, elle s'inspirait directement des revues de mode et d'habillement pour enfants. Après trois jours de travail, Sonia achève enfin sa première robe. Le premier à la voir c'est son mari. Quand il l'a vue, il a ouvert de grands yeux incrédules. — Ne me dis pas que c'est toi qui as cousu cette robe ? — C'est moi. — Mais elle est très belle ! Elle ressemble à ces robes importées de Syrie ou de Turquie... Tu sais, comme ces robes que portent mes nièces... — Oui, je sais... Et tu sais combien coûtent ces robes ? — 500 DA ? — Non ! 1000 DA au moins.... — Mais toi, tu ne vas pas les vendre à 1000 DA... — Je les vendrai un peu moins... Entre 600 et 800 DA. — Mais il faut d'abord trouver des clients... — Les clients j'en trouverai...il suffit que je vende la première robe. (A suivre...)
