Déclaration ■ «Nous sommes prêts, cela ne nous pose aucun problème» pour relancer le crédit à la consommation, a indiqué le délégué général de l'Association des banques et établissements financiers. Pour l'heure, les banques attendent de connaître les entreprises et les produits éligibles et que la centrale des risques au niveau de la Banque d'Algérie soit opérationnelle, a affirmé ce matin Abderrezak Trabelsi invité sur les ondes de la Chaîne III ce mardi matin. Il reste aux pouvoirs publics de définir «le plafond d'endettement qui sera probablement établi par voie réglementaire lorsque le décret définissant ces conditions sera adopté et publié», a-t-il ajouté contestant l'information selon laquelle le plafond de ce crédit sera limité à 700 000 DA. «Ce sont des spéculations. Il faut attendre qu'il y ait des arbitrages définitifs pour que l'on puisse parler de montant», dit-il avant d'appeler les banque à occuper plus d'espace dans l'économie nationale. Le crédit à la consommation devrait dans ce contexte contribuer à promouvoir l'entreprise nationale, l'impulsion de son essor et à freiner l'élan des importations, selon certains économistes. En attendant son retour prévu pour 2015, une modification de l'article 75 de la loi de finances de 2009 qui avait annulé ce type de crédits s'impose. Le ministre du Commerce a expliqué à ce propos que c'est à la loi de finances complémentaire de 2014 de consacrer le retour de ce crédit. Mais avant, le gouvernement veut assurer ses arrières. Pour ce faire, le retour prévu du crédit à la consommation doit être accompagné par la mise en place d'une centrale des risques pour éviter aux ménages de tomber dans le surendettement. Ce projet serait actuellement en cours de préparation au même titre qu'un décret fixant la liste des entreprises concernées ainsi que les produits et services éligibles à cette forme de crédit. «Des groupes de travail regroupant l'Association des banques et établissements financiers (Abef), les représentants du patronat et l'UGTA doivent être constitués pour finaliser ce dossier», a déclaré Mustapha Benbada tout en assurant que les voitures Renault, qui seront produites à Oran sont éligibles à ces crédits. L'UGTA affirme de son côté que «la mise en place du crédit à la consommation, destiné exclusivement au financement des produits locaux, ne pourra intervenir qu'après avoir assuré plusieurs prérequis, notamment l'établissement de la liste des entreprises concernées par le dispositif et la confection de la nomenclature des produits finançables». La tripartite dans son ensemble exige un encadrement juridique et réglementaire qui définit les conditions du crédit (type de crédit, les bénéficiaires, le montant, la durée, les procédures d'octroi, etc.) Mais à lire le rapport final du groupe de travail tripartite chargé de la promotion de la production nationale, la liste des produits concernés serait presque préétablie. Il s'agit des biens durables, à usage domestique des particuliers et des ménages, produits localement tels que les meubles et articles d'ameublement, l'électroménager, l'électronique et les matériaux de construction. Les entreprises pratiquant la revente en l'état de produits importés sont exclues du dispositif.