Résumé de la 3e partie ■ Latifa est devenue une autre personne maintenant qu'elle a une voiture. Elle s'apprête à emmener son amie Fadéla et les deux neveux de cette dernière au parc zoologique. Ce vendredi-là, Latifa n'a même pas pris sa douche. Elle s'est contentée de sa laver le visage et de se coiffer. Elle a expédié le tout en moins de cinq minutes. Pourtant ce n'est pas le temps qui lui manque : elle a rendez-vous avec son amie Fadéla à 11h. Ce jour-là, il n'est pas question de faire la belle au volant d'une voiture mais d'emmener les neveux de son amie Fadéla au parc zoologique de Ben Aknoun parce que leur père, le frère de son amie, est très occupé par son travail. Elle s'est levée à 7h pour préparer le déjeuner et le goûter des petits chérubins. Elle a fait cuire deux poulets : un qu'elle prend et un autre qu'elle laisse pour sa petite famille. Elle se dit qu'en cours de route, elle ajouterait ce qui manquait : quelques yaourts, des fruits, de la limonade et, bien sûr, le pain. Elle sort de la maison à 10h15. Comme de coutume, en roulant lentement, elle serait largement à l'heure à son rendez-vous. Arrivée à proximité du parc Sofia, en contrebas de la Grande-Poste, en plein centre d'Alger, elle voit un jeune homme, portant trois grosses valises, lui faire des signes dans le but évident de l'arrêter. Que voulait ce type ? se demande-t-elle. La question est idiote parce qu'il est clair qu'il fait de l'auto-stop. Et malgré elle, elle s'arrête à son niveau. L'autre sourit et s'empresse de s'approcher de la portière avant. — Oh ! madame, s'il vous plaît, vous ne pourriez pas me rapprocher un peu ? — Où vous rendez-vous ? — A Baïnem mais je ne vous demande pas de m'emmener jusque-là... Rapprochez-moi seulement de ce point de chute. Cela fait deux heures que je cherche un taxi. Je viens de l'étranger. A l'aéroport, j'ai pris un taxi. Je me suis entendu avec le chauffeur pour qu'il m'emmène jusqu'à Baïnem, mais arrivé ici, il me sort une histoire de problème de moteur... Il m'a descendu ici et il est parti. Il ne m'a même pas fait une remise sur le prix sur lequel nous nous sommes entendus parce qu'il n'avait pas de monnaie, selon lui. Conduisez-moi à Baïnem et je vous payerai...Vous acceptez les dollars ? (A suivre...)