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Quatre hommes, une femme et un enfant sèment la terreur
Vol de voitures
Publié dans Le Midi Libre le 25 - 04 - 2012

Abdellatif venait de déposer une jeune dame à la cité Frantz-Fanon de Boumerdès et, pour ne plus être sollicité par d'autres clients, il recouvrit l'enseigne lumineuse de son taxi avec la ferme intention de rentrer chez lui à Réghaïa. Mais il était dit qu'il effectuerait une dernière course à contrecœur.
Abdellatif venait de déposer une jeune dame à la cité Frantz-Fanon de Boumerdès et, pour ne plus être sollicité par d'autres clients, il recouvrit l'enseigne lumineuse de son taxi avec la ferme intention de rentrer chez lui à Réghaïa. Mais il était dit qu'il effectuerait une dernière course à contrecœur.
Alors qu'il se trouvait à Boudouaou, un couple d'une quarantaine d'années en compagnie d'un enfant de six ans environ lui fit signe de s'arrêter. Il était près de 18h et le soleil était sur le point de se coucher. Il se dit qu'ils allaient peut-être dans la même direction que lui, alors il se rabattit à droite et s'arrêta à leur niveau. L'homme s'approcha de la vitre abaissée :
- Bonsoir, mon frère, tu peux nous emmener à Ouled Moussa ?
Abdellatif réfléchit rapidement. La destination du couple et de l'enfant ne se trouvait pas sur le trajet qu'il avait à parcourir pour se rendre chez lui. Il se gratta le menton et alla inventer un prétexte pour ne pas les prendre quand soudain il entendit l'enfant dire :
- Maman, je suis fatigué… je crois que je vais tomber.
Et son père de lui répondre :
- Ne pleure pas, mon petit, je te prendrai dans mes bras.
Abdellatif serra alors les dents et répondit :
- Montez… je vous emmène !
Pendant une fraction de seconde, il s'était rappelé l'époque où il n'avait pas de voiture et où il avait souffert le martyre chaque fois qu'il devait se déplacer en famille. Se rendre le jour de l'Aïd chez ses parents ou chez ceux de son épouse était une véritable souffrance.
Comme la circulation était un peu dense, le chauffeur de taxi se dit qu'il allait rentrer tardivement chez lui, alors il téléphona pour que l'on ne s'inquiète pas à son sujet.
Une demi-heure d'heure plus tard alors que la voiture, sur indication du père de famille s'était engagée sur un chemin très peu fréquenté, le gosse se mit à geindre :
- Maman, j'ai mal au ventre…
Sa mère lui répondit :
- Tu as mal seulement ou très très mal ?
- J'ai très très mal….
Alors elle dit à Abdellatif :
- S'il te plaît, mon frère, nous pouvons nous arrêter quelque part ? Tenez, là-bas par exemple… Il faut que le petit se soulage.
- D'accord, madame.
Dès qu'Abdellatif se fut arrêté, il sentit comme une piqure derrière la tête. Il n'eut pas besoin de se demander ce qu'il avait. Il comprit que c'était la dame qui venait de poser la lame d'un couteau sur sa nuque dès qu'il avait vu deux hommes surgir de derrière un fourré avec des sabres. L'homme qui se trouvait à côté de lui avait aussi sorti un couteau dont il posa la pointe contre ses côtes tout en lui disant :
- Ne sois pas idiot et il ne te sera fait aucun mal. Tout ce qu'on veut c'est ta voiture.
Abdellatif n'avait nullement l'intention de faire l'idiot. Il avait entendu parler d'un gang qui rodait dans la région et dont la spécialité était de s'emparer des voitures des chauffeurs de taxi. Un gang très dangereux qui n'hésitait pas à poignarder ceux qui leur résistaient. Un gang sans scrupules également qui n'hésitait pas non plus à utiliser un enfant pour avoir raison des chauffeurs de taxi méfiants.
Abdellatif descendit de sa voiture et bien que cela ne fasse pas partie de son éducation, il supplia ses agresseurs :
- S'il vous plaît, prenez la voiture et ne me tuez pas… J'ai des enfants en bas âge qui ont encore besoin de moi.
- On n'a pas l'intention de te tuer si tu te montres compréhensif. Et puis, si on te tue on ne pourra pas te voler ta prochaine voiture parce que tu as l'air de quelqu'un qui ne sait faire que chauffeur de taxi.
Cette boutade noire fit rire les autres membres du gag. Ce qui rassura Abdellatif qui reprit un peu espoir.
- Bon, fit la même personne qui avait lâché la boutade, donne-nous aussi ton téléphone… Ce n'est pas notre spécialité mais c'est toujours ça de pris.
Ce n'est qu'au bout d'une heure de marche qu'Abdellatif arriva en vue d'un poste de police. Là, il déposa plainte tout en donnant une description des voleurs. L'officier de police qui avait pris sa déposition lui dit alors :
- Mon ami, tu reviens de loin… Tu as eu affaire à un gang de voleurs de voitures qui s'attaque presqu'uniquement aux chauffeurs de taxi.
- Et qu'est-ce qu'ils vont faire de ma voiture ?
- Ils vont la vendre avec de faux papiers… On a beau dire aux gens de faire attention à ce qu'ils achètent mais personne n'écoute. Quand on trouve une voiture à très bon marché, on est presque certain que c'est une voiture volée… Mais les gens ne se disent pas que c'est une voiture volée. Ils se disent que c'est une très bonne occasion. Il y a des crimes dont on viendrait facilement à bout si une partie de la population ne faisait pas montre d'une sorte de complicité… Acheter un objet volé, c'est encourager le voleur à voler davantage. Quelques semaines plus tard, ce gang qui se compose de quatre hommes et d'une femme a été arrêté. La jeune femme âgée de 35 ans avait déjà fait de la prison pour divers délits.
Il y a quelques jours, ce gang dont les agressions se comptent par dizaines, a été jugé par la cour de Boumerdès. Tous ses membres ont écopé de 20 ans de prison ferme.
Alors qu'il se trouvait à Boudouaou, un couple d'une quarantaine d'années en compagnie d'un enfant de six ans environ lui fit signe de s'arrêter. Il était près de 18h et le soleil était sur le point de se coucher. Il se dit qu'ils allaient peut-être dans la même direction que lui, alors il se rabattit à droite et s'arrêta à leur niveau. L'homme s'approcha de la vitre abaissée :
- Bonsoir, mon frère, tu peux nous emmener à Ouled Moussa ?
Abdellatif réfléchit rapidement. La destination du couple et de l'enfant ne se trouvait pas sur le trajet qu'il avait à parcourir pour se rendre chez lui. Il se gratta le menton et alla inventer un prétexte pour ne pas les prendre quand soudain il entendit l'enfant dire :
- Maman, je suis fatigué… je crois que je vais tomber.
Et son père de lui répondre :
- Ne pleure pas, mon petit, je te prendrai dans mes bras.
Abdellatif serra alors les dents et répondit :
- Montez… je vous emmène !
Pendant une fraction de seconde, il s'était rappelé l'époque où il n'avait pas de voiture et où il avait souffert le martyre chaque fois qu'il devait se déplacer en famille. Se rendre le jour de l'Aïd chez ses parents ou chez ceux de son épouse était une véritable souffrance.
Comme la circulation était un peu dense, le chauffeur de taxi se dit qu'il allait rentrer tardivement chez lui, alors il téléphona pour que l'on ne s'inquiète pas à son sujet.
Une demi-heure d'heure plus tard alors que la voiture, sur indication du père de famille s'était engagée sur un chemin très peu fréquenté, le gosse se mit à geindre :
- Maman, j'ai mal au ventre…
Sa mère lui répondit :
- Tu as mal seulement ou très très mal ?
- J'ai très très mal….
Alors elle dit à Abdellatif :
- S'il te plaît, mon frère, nous pouvons nous arrêter quelque part ? Tenez, là-bas par exemple… Il faut que le petit se soulage.
- D'accord, madame.
Dès qu'Abdellatif se fut arrêté, il sentit comme une piqure derrière la tête. Il n'eut pas besoin de se demander ce qu'il avait. Il comprit que c'était la dame qui venait de poser la lame d'un couteau sur sa nuque dès qu'il avait vu deux hommes surgir de derrière un fourré avec des sabres. L'homme qui se trouvait à côté de lui avait aussi sorti un couteau dont il posa la pointe contre ses côtes tout en lui disant :
- Ne sois pas idiot et il ne te sera fait aucun mal. Tout ce qu'on veut c'est ta voiture.
Abdellatif n'avait nullement l'intention de faire l'idiot. Il avait entendu parler d'un gang qui rodait dans la région et dont la spécialité était de s'emparer des voitures des chauffeurs de taxi. Un gang très dangereux qui n'hésitait pas à poignarder ceux qui leur résistaient. Un gang sans scrupules également qui n'hésitait pas non plus à utiliser un enfant pour avoir raison des chauffeurs de taxi méfiants.
Abdellatif descendit de sa voiture et bien que cela ne fasse pas partie de son éducation, il supplia ses agresseurs :
- S'il vous plaît, prenez la voiture et ne me tuez pas… J'ai des enfants en bas âge qui ont encore besoin de moi.
- On n'a pas l'intention de te tuer si tu te montres compréhensif. Et puis, si on te tue on ne pourra pas te voler ta prochaine voiture parce que tu as l'air de quelqu'un qui ne sait faire que chauffeur de taxi.
Cette boutade noire fit rire les autres membres du gag. Ce qui rassura Abdellatif qui reprit un peu espoir.
- Bon, fit la même personne qui avait lâché la boutade, donne-nous aussi ton téléphone… Ce n'est pas notre spécialité mais c'est toujours ça de pris.
Ce n'est qu'au bout d'une heure de marche qu'Abdellatif arriva en vue d'un poste de police. Là, il déposa plainte tout en donnant une description des voleurs. L'officier de police qui avait pris sa déposition lui dit alors :
- Mon ami, tu reviens de loin… Tu as eu affaire à un gang de voleurs de voitures qui s'attaque presqu'uniquement aux chauffeurs de taxi.
- Et qu'est-ce qu'ils vont faire de ma voiture ?
- Ils vont la vendre avec de faux papiers… On a beau dire aux gens de faire attention à ce qu'ils achètent mais personne n'écoute. Quand on trouve une voiture à très bon marché, on est presque certain que c'est une voiture volée… Mais les gens ne se disent pas que c'est une voiture volée. Ils se disent que c'est une très bonne occasion. Il y a des crimes dont on viendrait facilement à bout si une partie de la population ne faisait pas montre d'une sorte de complicité… Acheter un objet volé, c'est encourager le voleur à voler davantage. Quelques semaines plus tard, ce gang qui se compose de quatre hommes et d'une femme a été arrêté. La jeune femme âgée de 35 ans avait déjà fait de la prison pour divers délits.
Il y a quelques jours, ce gang dont les agressions se comptent par dizaines, a été jugé par la cour de Boumerdès. Tous ses membres ont écopé de 20 ans de prison ferme.


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