Mobilisation ■ Après l'association El-Fedjr, c'est l'association scientifique des étudiants en pharmacie de la faculté de médecine de Tizi Ouzou, «Pharm-Avenir», qui a organisé, avant-hier, une journée de sensibilisation et d'information sur cette maladie qui fait des ravages. Au menu de cette journée, outre l'exposition de photos et documents traitant de la maladie du cancer, des communications ont été animées par des médecins spécialistes. Des prospectus sur lesquels on pouvait lire entre autres slogans : «Cancer du sein, parlons-en car nous sommes toutes concernées», «Un regard sur le cancer» ou encore «Le cancer, nous sommes tous concernés» ont été distribués par les étudiants qui s'étaient également mobilisés pour prodiguer des conseils au public venu nombreux pour s'enquérir des progrès de la science dans le traitement des différentes formes de cette maladie. Deux communications ont été également données par le docteur Salma Sekhri, oncologue au centre hospitalo-universitaire de Tizi Ouzou. La première traitait du «cancer en général» et la seconde portait sur «Le cancer du sein». Dans sa communication, le docteur Sekhri a longuement insisté sur la nécessité de prendre en charge tous les cancéreux, en raison les progrès réalisés dans la prise en charge thérapeutique apportés en la matière. Il existe, selon l'oratrice, plusieurs moyens pour le traitement de cette maladie : la chirurgie, la chimiothérapie, la radiothérapie et la thérapie ciblée, alors que pour les patients dont la maladie a atteint un stade métastatique, différents traitements leurs sont prodigués pour prolonger leur survie. Concernant le cancer du sein qui représente la première cause de décès chez les femmes, et qui constitue actuellement un problème majeur de santé publique, avec une nette augmentation des taux d'incidences, les statistiques font état de 40 000 nouveaux cas de cancer diagnostiqués chaque année en Algérie avec au bout plus de 25 000 décès. 7 500 cas sont enregistrés annuellement dans notre pays, causant environ 3 500 décès pas an. A ce propos, le docteur Sekhri insistera sur le dépistage grâce auquel la maladie peut être détectée à temps et traitée le plus rapidement possible, car dira-elle, un centimètre de cancer se forme au bout de 10 ans, aussi, à la moindre apparition d'une grosseur, en plus d'un aspect peau d'orange, un écoulement, une rétraction, une rougeur ou un œdème au niveau du mamelon, nécessitent une consultation. Chez le sujet masculin, c'est le cancer de la prostate qui est le plus diagnostiqué en Algérie avec 6 000 cas par an causant la mort de 80 à 85 % des sujets atteints en raison d'un diagnostic trop tardif. Il existe plusieurs facteurs de risque pour cette forme de cancer, entre autres l'exposition aux rayons ultraviolets, l'alimentation, l'âge et le facteur générique, le tabac, l'alcool, les hormones (tels les contraceptifs oraux), ainsi que la pollution environnementale.