Résumé de la 2e partie ■ Une voisine apporte un plat de couscous avec de la viande à la famille d'Abdallah. Nacéra son épouse le cache. Abdallah sentit une colère sourde monter des fins fonds de son estomac et arriver jusqu'à sa gorge. Mais pourquoi sa femme avait- elle caché ce plat de couscous ? Pour le manger toute seule ? Oh ! Non ! Ce n'était pas possible. Cela ne pouvait pas être l'explication. Ce serait diabolique. Une mère de famille qui veut se taper toute seule un plantureux repas ! Ce serait diaboliquement égoïste. Il remit le plat à sa place et rejoignit la table où se trouvaient sa femme et ses enfants. Il s'installa mais garda ses mains à distance respectable de son assiette de spaghettis. Abdallah regarda sa femme et lui dit d'une voix un peu moqueuse : — Ainsi Saléha est venue pour prendre une tomate et un oignon, n'est-ce pas ? —Saléha ? répéta Nacéra. Mais de quelle Saléha parles-tu Abdallah ? — De ta voisine. — Elle ne s'appelle pas Saléha mais Zahia. — Bof ! Saléha ou Zahia peu importe...Disons, ta voisine. — Ah ! non, ne dis pas «peu importe» ... Tu vas me dire qui est cette Saléha qui te fait à chaque fois faire des lapsus ? — Nacéra, s'il te plaît n'essaie pas de diluer la discussion dans de faux problèmes. Je t'ai posé une question mais puisque tu veux faire la maligne avec moi, tu vas m'expliquer pourquoi tu as caché le plat de couscous de ta voisine Zoulikha... — Elle ne s'appelle pas Zoulikha... — Peu importe, je te dis ! Dis-nous pourquoi tu l'as caché sous le potager au lieu de nous le ramener. Et pourquoi m'as-tu menti en me disant qu'elle était venue te réclamer une tomate et un oignon ? Moi, je veux comprendre, c'est tout. — Oh ! Abdallah... Pourquoi poses-tu cette question maintenant à table ? Nous pourrions en parler plus tard...Plus à l'aise. Un des enfants s'exclame : — Papa ! papa ! — Oui ? —Je sais pourquoi maman à caché le couscous de tata Zahia ! — Ah ! Mais tu en sais des choses, toi ! Le gamin lança en riant : — Tata Zahia cuisine mieux que maman alors elle a peur que tu le découvres en comparant ses plats avec les siens. Nacéra regarda son fils du coin de l'œil et lui lança avec rage : — Yaatik Boumba y a Wlidi ! Abdallah se prit la tête entre les mains : — C'est bien Nacéra, c'est bien ! Souhaite-nous des bombes maintenant ! Tu trouves qu'il n'y en a pas assez en ce moment ? (*) Pour toute réponse, la mère de famille se leva et s'en alla se réfugier quelque part. (A suivre...)