Résumé de la 9e partie ■ Nacéra se rend chez sa voisine Zahia et l'accuse de vouloir empoisonner son mari et lui rappelle la mort d'un voisin décédé quelque temps après avoir mangé sa nourriture. Abdellah arriva à l'endroit où sa femme sévissait. Il vit que Hamid, le mari de Zahia était sorti avec une hache mais demeurait immobile. Il se contentait de regarder Nacéra avec des yeux rouges de colère. Abdellah se dit qu'à tout moment, il pouvait exploser et se mettre à frapper dans tous les sens avec sa hache. Il s'approcha de sa femme et tenta de la calmer mais en vain. Alors il tenta le tout pour le tout. Il sourit à son voisin et lui dit : — Je vois que tu as sorti une hache, commença-t-il. Et une hache bien originale. — Oui. C'est vrai. C'est mon jeune frère qui me l'a fabriquée. Tu vois elle est impressionnante mais elle est légère. Pour porter un coup mortel on n'a pas besoin d'être très fort. J'en ai une autre à l'intérieur elle est identique à celle-ci. Si tu veux, je te la donne, lui répondit l'autre visiblement ravi de voir que la dispute allait se limiter aux femmes. — Merci mais que ferai-je avec une hache pareille ? — Ah ! Mais tu m'étonnes, mon cher ami... Tu te demandes ce que tu vas faire avec cette hache ? Non, mais où habites-tu ? En Algérie ou sur une autre planète ? Tu n'es pas au courant de tout ce qui se passe ? Nous sommes entourés de bandits, de voleurs qui sont prêts à vous couper la gorge pour vous voler votre porte-monnaie même s'il est vide. — Si, je le sais ... mais que peut-on faire avec une hache et même avec dix haches quand quelqu'un vient chez vous avec un fusil ? — Oui... je sais qu'on ne peut rien faire avec des haches... C'est pourquoi j'ai chez moi tout un arsenal. Tu veux que je te le montre ? Abdellah semblait perdu. Il avait l'impression de vivre un cauchemar où les images se croisaient sans qu'elles n'aient de lien entre elles. D'un côté, il avait mal à l'estomac, de l'autre sa femme qui hurlait contre sa voisine, avec qui elle était très liée quelques jours plus tôt, à cause d'un plat de couscous et quelques malheureux morceaux de viande et enfin cet homme dont il admirait la hache et qui lui apprenait qu'il avait tout un stock d'armes chez lui. — Alors tu veux bien entrer, Si Abdellah ? je vais te montrer ce que j'ai comme armement. Abdellah allait suivre le voisin chez lui et décida de s'arrêter un moment pour tenter de calmer sa femme. (A suivre...)