Résumé de la 8e partie ■ Abdellah a des douleurs d'estomac. Nacéra est convaincue que le couscous de Zahia contenait du poison. Elle monte chez elle pour «lui régler son compte». Abdellah se tint la tête, impuissant. ça y est ! ça va être la guerre dans l'immeuble et ces douleurs d'estomac qui me reprennent. Ah ! ce soir, je vais mourir... c'est sûr... Il rentra à la maison et referma la porte. Ses enfants désapprouvèrent son attitude et le lui reprochèrent clairement. —En voilà des façons, papa ! Tu te caches pendant que maman va se battre ! —Je n'ai pas envie de me bagarrer, les enfants. Je suis malade ; c'est contre la maladie que je dois me battre parce que vous avez besoin de moi. Sans moi vous êtes perdus. Personne ne vous donnera à manger. J'ai autre chose à faire que d'aller me battre contre un homme et une femme qui ne nous ont rien fait. Ce sont des gens très gentils. Le problème c'est que cette voisine cuisine mieux que votre mère. Et ce n'est pas en l'insultant qu'elle cuisinera mieux. Mais Abdellah est un homme qui revient toujours sur ses mauvaises décisions. Dès qu'il eut entendu sa femme crier, il alla ouvrir la porte et il entendit plus distinctement encore ses propos : —ya li matahhachmich ! (ô femme sans pudeur et sans honte) ! Tu es jalouse de mon mari alors tu veux le tuer, hein ? Mais j'ai compris ton jeu, cela fait longtemps que j'ai compris ton jeu. Tu es une sorcière ! Maintenant que j'a vu ce que tu as fait à mon mari avec ton couscous, je te connais un peu mieux. Je commence même à te soupçonner au sujet de Si Moussa qui est mort l'année dernière. Tout le monde dit qu'il est mort d'une crise cardiaque mais maintenant les choses sont aussi claires que l'eau de roche. Il est mort une semaine après que vous l'ayez invité à prendre un thé à la menthe avec du qalbellouz à l'occasion de la circoncision de votre enfant. Si on était dans un pays très développé, on déterrerait son corps et on lui ouvrirait l'estomac. On y trouvera les saletés que tu lui as fait avaler. Pendant qu'elle hurlait sa voisine et son mari l'écoutaient avec effroi ne sachant quoi répondre à une telle accusation. Même Abdellah était demeuré impassible. Et si sa femme avait raison ? Il avait complètement oublié la mort brutale de Si Moussa. Et si lui aussi allait être bientôt victime d'une mort brutale, inattendue et inexplicable ? (A suivre...)