Clin d??il Le patrimoine national dans ses différents aspects est au centre d?une exposition à la fois belle et généreuse. Belle, parce qu?elle met en scène de magnifiques décors. Généreuse, parce qu?elle est d?une grande richesse visuelle, à savoir abondance de couleurs et profusion de formes. Cette richesse vient occuper les moindres coins de l?espace pictural. La Cité des sciences abrite une exposition sur le thème du patrimoine national ; cette exposition, signée Mohamed Douadi, comprend une cinquantaine de tableaux, tous réalisés, avec adresse et joliesse, selon la technique peinture à l?huile. Une technique mettant en relief l?imaginaire créatif de l?artiste. Chacune des peintures présentées au visiteur revêt des perspectives saillantes, des reliefs élégants, et chacune porte un titre évocateur, comme Haïk ou adjar, Vue sur le port, Rue de La Casbah? L?exposition se veut un clin d??il au bien culturel immatériel que l?histoire nous a légué à travers des siècles. Elle se veut également un hommage à celui qui a consacré son talent à la représentation en tableaux de ce qui fait notre spécificité et notre identité, et de mettre en valeur tous ces éléments qui constituent notre algérianité. Ces ?uvres empreintes de beaucoup de poésie immortalisent des sites, notamment la séculaire Casbah d'Alger et ses belles demeures, le port d'Alger, la Pêcherie et la Citadelle, ainsi que certains us et coutumes du patrimoine algérois. Réalisés dans une gamme de couleurs chaudes, «en rapport avec la lumière du pays», selon le peintre, ces tableaux évoquent aussi le quotidien dans toute sa sérénité ainsi que «les rapports chaleureux» entre les voisins, les gens du quartier ou les personnes de différentes générations. L?artiste a aussi présenté un autoportrait ainsi que des natures mortes représentant des fleurs, dont une ?uvre réalisée en 1950, époque où il était étudiant à la Société des Beaux-Arts d'Alger. Il est à noter que cette exposition est organisée par la fondation Déserts du monde, une institution qui nourrit comme préoccupation essentielle de protéger le patrimoine physique, le capital naturel, mais ce capital ne peut être conçu «sans sa dimension culturelle et sans sa diversité culturelle».